Suez réduit son endettement de 400 millions d'euros

Se recentrer, se désendetter et accroître la rentabilité du groupe, tels sont les grands axes du plan d'action 2003-2004 présenté le 9 janvier dernier par la direction de Suez. Ce matin, le groupe a confirmé ce qui se murmurait sur les marchés, à savoir qu'il avait vendu hier soir ses participations résiduelles dans Axa et Vinci. Suez a également indiqué, sans plus de précisions, avoir réduit subtantiellement sa participation dans TotalFinaElf. D'après le communiqué de Suez, ces cessions devraient permettre de réduire l'endettement du groupe d'environ 400 millions d'euros. La dette de Suez se montait à un peu plus de 27 milliards d'euros à fin décembre 2002 et l'objectif du groupe est de parvenir à réduire cette dette d'un tiers d'ici 2004. Suez précise que ces cessions n'ont aucun effet sur le cash disponible pour le groupe qui reste supérieur à 7 milliards d'euros, car l'ensemble des titres concernés par ces opérations étaient jusqu'à présent prêtés à différents établissements de crédit.Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, le reclassement sur TotalFinaElf a porté sur 1,75 million d'actions au prix unitaire de 119,50 euros, totalisant ainsi 200 millions d'euros. Celui sur Axa aurait porté sur 11,295 millions d'actions, et non 10,9 millions comme cela avait été indiqué initialement par des gérants, au prix unitaire de 10,70 euros, totalisant ainsi plus de 100 millions d'euros. Enfin le reclassement sur Vinci, qui a été clos ce matin, porterait sur 1,875 million d'actions au prix unitaire de 53,25 euros, totalisant également 100 millions d'euros.Sur les marchés financiers, l'annonce de Suez ne permet pas de doper un titre extrêmement chahuté ces derniers jours. A la Bourse de Paris, l'action chute de 6,90% en clôture vendredi à 12,15 euros. En cinq séances, le titre a abandonné 21,5%. Pour certains, c'est le bas niveau des prix de cession de ces titres qui expliquerait ce décrochage.Par ailleurs, Suez fait l'objet d'une crise de confiance de la part des investisseurs. Le climat de suspicion est tel que le groupe a été contraint de publier un communiqué il y a deux jours pour répéter des prévisions de résultats dévoilées le 9 janvier (lire ci-contre). Suez, qui doit présenter ses résultats le 6 mars, avait annoncé prévoir une perte nette part du groupe de l'ordre de 900 millions d'euros.
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