Lundi noir, le CAC 40 glisse de 4,26%

Affecté par la nouvelle baisse de la devise américaine, l'indice parisien a commencé la journée sur une note négative. Les problèmes techniques passés, le CAC 40 a pu reprendre sa cotation en milieu de matinée et a poursuivi sa baisse. L'ouverture des place américaines n'a rien arrangé, bien au contraire, et la publication à 16 heures de l'indice du Conference board pour le mois d'avril a mis le feu aux poudres. Celui-ci est ressorti en légère progression de 0,1%, un chiffre décevant pour les analystes qui attendaient une progression plus soutenue un mois après la guerre en Irak.Du coup, les investisseurs se sont massivement désengagés et, à la clôture, le CAC 40 abandonne 4,26% et passe sous la barre des 2.900 points à 2.867,29 points. A Londres, le Footsie perd 2,66%. A Francfort, le Dax lâche 4,71 %.Ce week-end, la devise européenne a franchi la barre de 1,17 dollar et elle s'échange encore à 1,1691 dollar. Le dollar a rechuté après des propos du secrétaire au Trésor américain laissant entendre que Washington s'accommodait d'un dollar faible. Lors de la réunion à Deauville des ministres des Finances du G7, John Snow a ainsi jugé "assez modestes" les récentes évolutions des devises. Ce matin, Francis Mer, le ministre français de l'Economie, a assuré que les Etats-Unis ne menaient pas de politique du dollar faible afin de soutenir l'activité et la compétitivité des entreprises américaines.Par ailleurs, la Banque de France a revu en hausse à 0,2 % sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre 2003, contre 0 % précédemment attendu, et 0,2 % au premier trimestre. L'enquête de conjoncture de l'institution d'avril fait apparaître un léger redressement de l'indicateur du climat des affaires à 94 contre 93 en mars, mais 101 un an auparavant. En revanche, les chefs d'entreprises interrogés s'attendent à un repli en mai en raison du nombre de jours chômés.Plus forte baisse du CAC 40, Suez lâche 7,24 % à 13,7 euros. Le groupe de services collectifs a vendu 75 % du capital de Northumbrian, sa filiale britannique de gestion de l'eau, au consortium mené par la Deutsche Bank. L'opération valorise Northumbrian à 3,2 milliards d'euros. Cette cession permet à Suez de faire remonter la rentabilité des capitaux employés de la division eau en Europe à 13,5 % contre 9 % précédemment, d'accroître les liquidités du groupe (1,5 milliard sur 5 ans) et de réduire la dette de 3,1 milliards. Mais cette opération contraint également Suez à enregistrer une charge exceptionnelle d'environ 360 millions d'euros. En raison de la récente progression du titre, plusieurs cabinets d'analyse ont réduit leur recommandation sur la valeur, comme Salomon Smith Barney qui revient à "conforme" et Citigroup qui abaisse à "en ligne".Crédit Agricole SA perd 6,03 % à 16,05 euros. Le bénéfice net a baissé de 5,7 % au premier trimestre 2003, à 246 millions, un chiffre légèrement inférieur aux attentes. Le résultat brut d'exploitation a chuté de 28,2 % à 288 millions. Principale explication : la forte baisse des revenus de la banque d'investissement et de nouvelles dépréciations. Vendredi soir, le conseil d'Etat avait levé les conditions émises par le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement pour le rachat du Crédit Lyonnais. Les autres valeurs bancaires sont également attaquées : la Société Générale abandonne 6,13% à 50,5 euros et BNP-Paribas recule de 5,16% à 41 euros.Vivendi Universal Entertainment, la filiale américaine de Vivendi Universal, intéresse Liberty Media. John Malone, le président du groupe de communication américain, l'a rappelé lors de sa conférence annuelle devant les analystes et dit disposer d'un trésor de guerre de 16 milliards de dollars. Même le litige fiscal actuel entre Vivendi Universal Entertainment et son principal actionnaire Barry Diller n'effraie pas John Malone. Au contraire, il pense pouvoir "résoudre ce casse-tête chinois". L'action cède 4,79 % à 13,9 euros.Morgan Stanley a réduit sa recommandation sur Atos Origin. La banque d'affaires américaines revient à "pondération égale" contre "surpondérer" auparavant. L'objectif est abaissé de 30 à 28 euros. L'analyste réagit à la publication la semaine dernière du chiffre d'affaires du premier trimestre 2003. Le titre recule de 5,88 % à 28,17 euros.Scor perd 8,65 % à 5,81 euros après son envolée de 10 % vendredi. CAI Cheuvreux relève sa recommandation à sur contre sous-performance précédemment. En revanche, SG Securities n'est plus acheteur, son objectif de cours de 6 euros ayant été atteint. Enfin, BNP Paribas remonte son objectif à 7,50 euros contre 6,7 auparavant. Johan Deschamps Copyright Investir
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