En dépit d'une conjoncture économique défavorable et de la diminution des ventes de tabac en duty-free, British American Tobacco (BAT) a terminé l'année 2002 dans le vert. Publiant ses résultats provisoires, le numéro un du tabac au Royaume-Uni annonce un bénéfice avant impôts de 2,113 milliards de livres (3,154 milliards d'euros), en hausse de 2 % par rapport à 2001. Pourtant le chiffre est décevant, en recul par rapport aux attentes des analystes qui misaient sur un bénéfice compris entre 2,505 et 2,605 milliards de livres. Le bénéfice opérationnel de BAT (avant amortissement des survaleurs et hors exceptionnels) s'est établi à 2,681 milliards de livres pour l'exercice 2002, soit un recul de 3 % par rapport à 2001. Le résultat a été très affecté par l'affaiblissement des principales devises et notamment du dollar par rapport à la livre sterling, note le groupe dans un communiqué, tout en soulignant que "à taux de change constant, le bénéfice opérationnel a progressé de 3 %".Certes, en 2002, les marques vedettes de BAT - Dunhill, Kent, et Pall Mall - ont enregistré une croissance de 8 % de leurs ventes mondiales; mais les ventes globales ont fléchi de 4 % en volume, à 777 milliards de cigarettes. En dépit de cela, le PDG du groupe, Martin Broughton, se déclare optimiste. "Nous pouvons être satisfaits des progrès réalisés en 2002. La croissance de nos principales marques, la stabilisation de nos parts de marché aux Etats-Unis et nos bonnes performances en Europe soulignent notre résistance globale. Cela est illustré par le fait que le dividende annuel aux actionnaires progresse de 10 %, et que BAT va lancer un programme de rachat d'actions", a déclaré Martin Broughton, PDG du groupe, cité dans un communiqué. Le n°1 du tabac britannique rachèterait pour 1 milliard de livres d'actions, selon Reuters.British American Tobacco, qui est devenu le grand rival de Philip Morris (producteur de la marque Marlboro) après avoir absorbé Rothmans en 1999, indique qu'il s'attend à améliorer sa position en 2003 sur le marché mondial en dépit d'un environnement difficile. Le groupe déclare avoir amélioré sa productivité en 2002 et veut continuer à réduire ses coûts de production. "La faiblesse du dollar par rapport à la livre aura peut-être une incidence sur nos résultats définitifs", indique Martin Broughton "mais la stratégie mondiale du groupe devrait accroître ses bénéfices". Ces commentaires n'ont pas rassuré le marché, qui se montre apparemment déçu par l'annonce d'un bénéfice inférieur aux prévisions. A la Bourse de Londres, en fin d'après-midi, le titre perd 2,15 % à 591 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:27

Partager :