Bouygues dopé par sa filiale de téléphonie

Les résultats publiés aujourd'hui par Bouygues sont, pour l'essentiel, conformes aux prévisions. Le groupe annonce avoir dégagé, pour 2002, un bénéfice net part du groupe de 666 millions d'euros, soit une forte hausse de 94% sur 2001, grâce à l'intégration d'une plus-value de 347 millions d'euros liée à la cession de Bouygues Offshore.Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice net de 672 millions d'euros.Hors cet élément exceptionnel, le résultat net du groupe Bouygues s'élève à 319 millions d'euros, en hausse de 27 % sur 2001.Comme anticipé par les analystes, c'est Bouygues Telecom, troisième opérateur mobile français, qui tire la croissance. La filiale téléphonie du groupe affiche pour la première fois un bénéfice net de 130 millions d'euros, contre une perte de 61 millions en 2001. Avec ce bénéfice, "Bouygues Telecom génère un cash-flow libre de 410 millions d'euros", indique la direction de Bouygues dans un communiqué, ajoutant que l'i-mode, lancé mi-novembre, connaît un excellent succès commercial. Bouygues Télécom a déjà enregistré 100.000 clients pour ce service de téléphonie mobile multimedia.En 2002, Bouygues Telecom a généré un Ebitda (excédent brut d'exploitation) de 861 millions d'euros, contre les 813 millions anticipés par le consensus Reuters. Le résultat d'exploitation 2002 ressort à 305 millions, contre les 327 millions attendus par les analystes. Dans son communiqué, le groupe précise que le résultat de Bouygues Telecom est pris à 54 % jusqu'au 30 mars 2002, à 64,5 % jusqu'au 30 septembre et à 67 % depuis. Et ce parce que l'entreprise présidée par Martin Bouygues a renforcé sa participation dans la filiale téléphonie, et va pousuivre dans cette voie. "En mars 2003, Bouygues détiendra 73 % de Bouygues Telelcom et pourra détenir, à fin 2005, entre 80 % et 83 %", annonce le communiqué.Si la forte croissance de l'activité téléphonie était pressentie, la construction, activité d'origine du groupe et qui participe à la moitié du chiffre d'affaires total, suscitait des inquiétudes. De fait, la branche a connu une année difficile, enregistrant une baisse de son résultat d'exploitation (385 millions d'euros) de 7 % par rapport à 2001. C'est grâce à l'apport de la plus-value exceptionnelle liée à la vente de Bouygues Offshore (347 millions d'euros), que le secteur construction affiche un résultat net de 350 millions. Quant à la filiale de services collectifs Saur, qui réalise environ 15 % de son chiffre d'affaires en Côte d'Ivoire, elle enregistre en 2002 un résultat net de 23 millions d'euros, contre 22 milions en 2002. Le résultat d'exploitation ressort à 108 millions, soit une progression de 27 % sur 2001.La branche construction fera chuter le chiffre d'affaires en 2003Lors d'une conférence de presse, Martin Bouygues a apporté des précisions sur le chiffre d'affaires 2003, attendu à -3,5 %, en raison d'une chute prévue de 10 % de celui de la branche construction. Le président du groupe a par ailleurs annoncé un "resserrement de l'organisation" et une modernisation du secteur de la construction.En revanche, Bouygues Télécom devrait réaliser un chiffre d'affaires de 3,19 milliards d'euros, soit une hausse de 9 % sur 2002. L'opérateur mobile poursuivra donc sa progression et "les investissements pour l'UMTS se substitueront naturellement au renouvellement du réseau GSM-GPRS", a également indiqué M. Bouygues. Ces investissements seront couverts par les cash-flows de Bouygues Télécom, a-t-il précisé. En fin d'après-midi, le titre grignote 0,50 % à 22,03 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.