Bénéfice en hausse pour le Crédit Lyonnais

L'année 2002 aura été difficile pour tout le secteur bancaire, sévèrement affecté par la chute des opérations de marchés et la montée des risques. Mais le Crédit Lyonnais tire son épingle du jeu. Le groupe annonce, pour 2002, un bénéfice net consolidé en hausse de 5 % à 853 millions d'euros, contre 812 millions en 2001. Un chiffre supérieur à la fourchette de résultats comprise entre 804 et 831 millions d'euros du consensus du cabinet Jacques Chahine Finance. Le bénéfice net par action progresse de 4,2 % à 2,48 euros.Les résultats du quatrième trimestre sont particulièrement bons puisqu'ils ont été multipliés par trois par rapport à la même période de 2001. A 241 millions d'euros, ils "confirment la dynamique favorable" dans laquelle s'inscrit le Crédit Lyonnais, selon un communiqué du groupe.Baisse des créances douteusesEn 2002, le rendement des fonds propres du groupe s'est établi à 10,4 % contre 10,6 % en 2001. Le produit net bancaire a progressé de 0,5 % à 6,762 milliards d'euros sur 2001 et, après une baisse des frais de gestion de 0,2 %, le résultat brut d'exploitation ressort en hausse de 2,3 % à 1,99 milliard d'euros.La bonne santé de la banque au lion tient, pour une part substantielle, à la diminution de ses provisions pour créances douteuses. Sur l'ensemble de l'année, la charge du risque a baissé de 16,9 % à 563 millions d'euros. "Dans la banque de détail, la charge du risque est demeurée à un niveau modéré (120 millions d'euros) par rapport à 2001 (143 millions d'euros", indique la direction du groupe. En banque de grandes entreprises, et en Europe en général, le coût du risque demeure faible.Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis où "la charge du risque est restée élevée, à 328 millions d'euros", note le groupe, même si elle baisse par rapport à 2001 (444 millions d'euros), année "qui constituait une référence particulièrement élevée du fait du dossier Enron", comptabilisé pour 140 millions d'euros.Commentant ces chiffres, le directeur général du groupe, Dominique Ferrero, cité dans le communiqué, a estimé que "la nouvelle progression de ces résultats reflétait de bonnes performances de tous les métiers". De fait, selon le groupe, toutes les activités enregistrent des résultats satisfaisants.Un réseau toujours porteurLa banque de réseau, traditionnellement la plus rentable du groupe, poursuit sa progression, avec un résultat net en hausse de 9,5 % sur 2001, à 539 millions d'euros, et un ROE de 22,5 %. La banque au lion limite ses pertes dans la gestion d'actifs, dont le résultat net baisse "de seulement 5,6 %, à 203 millions d'euros, malgré une conjoncture particulièrement défavorable pour ce métier", note la direction.Le secteur de la banque de financement et d'investissement rapporte au groupe un résultat net de 212 millions d'euros, en hausse de 51 % sur 2001. Ce qui reflète l'amélioration des performances opérationnelles, selon le Crédit Lyonnais, qui indique que le coefficient d'exploitation s'établit à 57,3 %, soit une amélioration de près de 4 points par rapport à 2001.A l'intérieur de cet ensemble, la banque d'investissement proprement dite dégage, elle, un résultat net de 74 millions d'euros contre 139 millions d'euros en 2001. Une évolution qui traduit deux phénomènes opposés, souligne le communiqué : "les résultats satisfaisants des activités de marchés, et les pertes dans le courtage actions, du fait de la baisse des volumes et des cours".Concernant enfin 2003, Jean Peyrelevade, le PDG, a parlé d'exercice "compliqué, difficile, incertain". Mais, "à conjoncture constante, nous avons encore des marges d'améliorations et le résultat devrait continuer à progresser", a-t-il ajouté.A la clôture, l'action progresse légèrement, de 0,65%, à 53,90 euros.
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