Nokia taille de nouveau dans sa division réseaux

Petit à petit, les effectifs de la division réseaux de l'équipementier finlandais sont laminés par la crise économique. Nokia annonce aujourd'hui la suppression de 1.800 emplois chez Nokia Networks, soit 10 % des effectifs de cette branche, afin d'en réduire les coûts et d'améliorer sa rentabilité. Ce n'est pas la première mesure du genre. Entre 2000 et 2002, le groupe avait déjà réduit de 4.600 postes les effectifs de la division d'équipement des réseaux qui, au plus fort de la croissance, en comptait 23.000. Au début de cette année, elle employait encore 17.360 personnes. Mais, avec la suppression de 1.800 postes, qui vient s'ajouter aux 550 sacrifiés en février dernier, les effectifs vont donc être ramenés à un peu plus de 15.000 personnes. C'est surtout en Finlande que le groupe va faire des coupes sombres, en éliminant 1.100 emplois, et le solde sera réparti entre plusieurs autres pays. Ces réductions d'effectifs affecteront la recherche et le développement, les ventes, le marketing et la maintenance, précise le groupe dans un communiqué."Les réductions reflètent les conditions du marché que nous avons subies et continuons de subir", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Nokia, Thomas Joensson. " Nous ne prévoyons pas de nouvelles réductions dans les conditions actuelles", a-t-il ajouté. Sari Baldauf, président de Nokia Network (division réseaux ), a pour sa part affirmé : "Nous sommes déterminés à poursuivre notre stratégie en visant une position de numéro un dans les réseaux mobiles. Les mesures annoncées aujourd'hui soutiennent cet objectif".Les nouvelles suppressions d'emplois étaient attendues, selon des analystes. Le 11 mars dernier, le groupe avait annoncé que Nokia Networks accuserait une perte brute d'exploitation substantielle au premier trimestre 2003. Les chiffres seront annoncés le 17 avril mais on s'attend déjà à une baisse des ventes d'équipement de 15 à 20%. Et pour l'ensemble de l'exercice, la division prévoit une diminution de son chiffre d'affaires d'environ 5 à 10%, après un recul de 15% en 2002. Les ventes de téléphones portables, de loin le principal marché du groupe, devraient augmenter "dans le bas de la fourchette" annoncée d'une croissance de 0 à 9%, avait précisé Nokia. Elle avaient atteint 5,438 milliards d'euros au 1er trimestre 2002. Comme cette branche représente 20% des ventes totales, le chiffre d'affaires de Nokia s'en ressentira. L'équipementier a reconnu qu'au premier trimestre 2003, il serait inférieur aux 7,01 milliards d'euros réalisés sur la même période l'an passé. Il faut dire qu'après avoir reculé de 20 % l'an dernier, le marché des équipements pour réseaux mobiles devrait encore décliner de 10% cette année, selon les professionnels. Outre la frilosité des opérateurs, Nokia va devoir assumer les coûts induits par la première phase de la mise en place des réseaux 3G. Enfin s'ajoute à cela le fait que les ventes de mobiles sont moins bonnes que ne l'espérait le Finlandais. Apparemment les consommateurs ne se ruent pas vraiment sur les nouveaux modèles dotés d'écrans couleurs.En fin d'après-midi, jeudi, l'action Nokia perdait 6,31% à 13,35 euros à la Bourse d'Helsinki.
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