Mauvaise journée pour la Bourse de Paris. Une nouvelle fois très nerveux et volatil, le CAC 40 termine en baisse de 1,68 % à 2.836,18 points. A Londres, le Footsie perd 2,2 % et, à Francfort, le Dax abandonne 2,7 %. En revanche, Wall Street se reprend. Le Dow Jones ne perd plus que 0,16 % et le Nasdaq avance de 0,56 %. Trop tardif, ce renversement de tendance n'a pas profité au marché parisien.Aujourd'hui, les investisseurs se sont préoccupés des propos de la BCE. Alors qu'il ont cru un instant que la Banque centrale européenne allait emboîter le pas de son homologue britannique en abaissant elle aussi ses taux d'intérêt (quelques minutes avant l'annonce de la décision, le CAC 40 gagnait 0,3 % à 2.893 points), l'autorité monétaire de la zone euro a finalement maintenu inchangée sa politique. Et selon Wim Duisenberg, le président de la BCE, les risques de détérioration de la croissance ont augmenté depuis décembre. "Les obstacles à une baisse des taux sont les fortes incertitudes liées aux prix du pétrole et à la situation géopolitique. Nous craignons que si nous baissions maintenant les taux ce serait une goutte d'eau dans une mer d'incertitudes", estime Wim Duisenberg.Aux Etats-Unis, les nouvelles ne sont pas non plus de nature à redonner le moral au marché. La productivité américaine a reculé de 0,2 % au quatrième trimestre 2002 alors qu'elle avait progressé de 5,5 % au cours des trois mois précédents. C'est la première fois depuis près de deux ans que la productivité décline d'un trimestre sur l'autre. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont pour leur part diminué aux Etats-Unis et restent sous le seuil critique des 400.000.Plus forte baisse du CAC 40, Suez recule de 4,05 % à 16,83 euros. CAI Cheuvreux a abaissé son objectif sur la valeur à 17 euros contre 19,5 euros précédemment. Ce matin, JP Morgan a dégradé E.ON, le concurrent allemand de Suez. Vivendi Environnement chute de 3,89 % à 21,49 euros. Le groupe de services collectifs compte acheter 19,9 % du britannique Southern Water pour 243 millions d'euros. L'opération se fera par le biais d'un montage complexe, par lequel Royal Bank of Scotland et d'autres investisseurs détiendront le solde du capital. A terme, VE pourra augmenter sa participation jusqu'à 25 %.Axa lâche 3,93 % à 11,23 euros au lendemain de la publication de son chiffre d'affaires 2002 bien accueilli (le titre a gagné 5,32 % hier). AGF baisse de 3,23 % à 27 euros. L'assureur a annoncé, après la clôture, une baisse de 7,3 % de son chiffre d'affaires en 2002. La CNP doit également publier ses facturations annuelles ce soir. Le titre de l'assureur-vie termine en repli de 3,68 % à 36,34 euros.TotalFinaElf perd 3,67 % à 120,60 euros et pèse sur l'indice.Vivendi Universal perd 1,61 % à 14,66 euros. Le groupe de médias envisage une émission obligataire d'environ 1 milliard d'euros en vue de reconduire un prêt-relais de 1,6 milliard accordé à sa filiale Vivendi Universal Entertainment (Universal studios, parcs à thème et TV par câble), rapporte le Financial Times.Très peu de hausses. Sur le CAC 40, Accor monte de 1,24 % à 27,85 euros. EADS avance de 0,43 % à 9,30 euros. France Télécom prend 0,42 % à 23,90 euros. BNP Paribas gagne 0,16 % à 38,09 euros. Aventis est inchangé à 42,65 euros après avoir cédé 6,71% hier suite à l'annonce de perspectives prudentes pour 2003. Par ailleurs, le groupe pharmaceutique étudie la cession de sa participation de 25,2 % dans Rhodia à un ou plusieurs fonds d'investissement, écrit Les Echos en citant des sources proches du dossier. Rhodia prend 1,36 % à 6,70 euros.En tête du SRD, Dassault Systèmes progresse de 11,81 % à 22,91 euros après l'annonce d'une croissance de 24,84%, à 203 millions d'euros, de son résultat d'exploitation 2002. Le résultat net est en repli de 5%, à 136 millions d'euros. Le chiffre d'affaires progresse de 4% à 774,1 millions. Le groupe a par ailleurs annoncé avoir été retenu, avec IBM, par Ford pour la fourniture de logiciels d'aide à la conception de véhicules. Dassault ne donne pas de précision sur le montant de l'opération, évaluée par les analystes à environ 600 millions de dollars sur cinq ans pour les deux groupes.Clarins bondit de 10,55 % à 44 euros. Le groupe de cosmétiques table pour 2002 sur "une marge opérationnelle supérieure à ses prévisions", qui avaient été revues en baisse au mois de septembre. L'an dernier, le chiffre d'affaires 2002 de Clarins a progressé de 6,1 % à 922,6 millions d'euros. Pour le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires s'est apprécié de 19 % à 269,7 millions d'euros.Ericsson monte de 8,06 % à 0,67 euro. L'équipementier en télécommunication suédois a changé de directeur général.A l'inverse, Bénéteau sombre de 12 % à 27,48 euros. Le constructeur de bateaux de plaisance table sur une moindre croissance de ses ventes et sur une baisse de son résultat 2002-2003.Olivier Pinaud Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:26

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