Moins violente qu'en janvier, la détérioration du marché automobile français s'est poursuivie en février avec une baisse de 2,7% du nombre des immatriculations de voitures particulières neuves. Sur les deux premiers mois de 2004, à nombre de jours ouvrables comparables, le recul s'établit à 5,3%, traduisant l'attentisme persistant des consommateurs.Le mois de février a vu les constructeurs français afficher des trajectoires divergentes. Si PSA Peugeot Citroën a enregistré un nouveau fléchissement de ses ventes (-3,7%), Renault présente un rebond de 4% de ses immatriculations, portant sa part de marché à 28% contre 34% à PSA. Le groupe dirigé par Louis Schweitzer profite du succès des lancements cet automne de la deuxième génération de certains modèles comme la Scénic. A l'inverse, PSA souffre de l'absence de nouveaux produits. Le lancement de la 407, prévu pour avril, ne commencera à faire sentir ses effets qu'à la fin du premier semestre.Si dans un contexte toujours déprimé, les groupes français sont parvenus à porter leur part de marché à 62% contre 60,5% en février 2003, c'est essentiellement parce que la concurrence étrangère a été soumise à plus rude épreuve encore. Au niveau global, ces constructeurs ont vu leurs ventes reculer de 6,3%. Les chutes les plus impressionnantes sont le fait de General Motors (Opel) dont les ventes ont plongé de plus de 25%, de Volkswagen (-16,7%) et de Fiat (-10,7%). A l'inverse, certains groupes sont parvenus à mieux tirer leur épingle du jeu. C'est notamment le cas de BMW (+20,2%), du coréen Hyundai (+30,4%) et une fois encore du japonais Toyota (+22,2%). Sur les deux premiers mois de l'année, le fabricant de la Corolla peut revendiquer une part de marché de 4,1%, supérieure notamment à celle du groupe Fiat et venant talonner GM Europe et ses 4,6% de part de marché.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:42

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