La hausse des immatriculations ne profite pas aux constructeurs français

Le marché automobile français reste déprimé. Certes, en chiffres bruts, le nombre de nouvelles immatriculations a progressé de 5,7% en mars par rapport à mars 2003 à 197.838 unités vendues. Mais ce bon chiffre ne doit pas faire illusion. Corrigé du nombre de jours ouvrables, le marché des voitures neuves continue de baisser en mars sur un an (-3,5%). Sur l'ensemble du premier trimestre 2004, la baisse atteint 2,8% en données brutes et 4,8% à nombres de jours ouvrables comparables. Mais ce qui frappe le plus dans ces chiffres du mois de mars, c'est le très net différentiel de croissance entre les marques françaises et étrangères, au bénéfice de ces dernières. PSA est le seul groupe automobile avec Nissan à voir ses ventes reculer en données brutes au mois de mars sur un an : -1,9%. Une baisse qui s'explique en grande partie par la dégringolade des ventes de Citroën (-7,4%) que la très faible hausse de Peugeot (+2,4%) ne peut guère compenser. Pour la firme de Sochaux, le manque de renouvellement de gamme de la marque aux chevrons devient réellement problématique.De son côté, Renault doit se contenter d'une hausse de 3,5% de ses nouvelles immatriculations. Mais l'ancienne régie devra également s'inquiéter de la baisse des ventes de son partenaire japonais Nissan (-14,3%). Dans l'ensemble, les marques françaises voient leurs nouvelles immatriculations progresser de 0,6% sur un an en mars.A l'inverse, les marques étrangères progressent de 14,6% sur un an. Un chiffre impressionnant toujours dû en grande partie aux marques asiatiques, notamment Hyundai (+73,1%) et Toyota (+29%), qui continuent de séduire les clients français. Mais à la différence des mois précédents, ces marques ne sont pas les seules à afficher une hausse de leurs immatriculations nouvelles. On notera ainsi le bon comportement de Ford (+17%) et de Volkswagen (+7,2%), grâce à sa marque espagnole Seat (+16,6%). Conclusion: lorsque les Français veulent des voitures neuves bon marché, ils se tournent essentiellement vers les marques étrangères. Mais lorsque les Français veulent acheter des modèles haut de gamme, la démarche est la même, comme le prouve la forte hausse des immatriculations de BMW (+44,1% sur un an) et de Mercedes (+14,5%). La situation du marché automobile français reste donc préoccupante. La croissance demeure faible et les constructeurs français ne cessent de perdre du terrain face à leurs concurrents. Certes, PSA et Renault dispose encore de 60,3% du marché français, mais les taux de croissance affichés par certains, notamment les Asiatiques, promettent des lendemains douloureux pour les groupes hexagonaux.
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