L'euro se replie après un nouveau record à plus de 1,29 dollar

On s'y attendait depuis quelques jours, c'est fait. L'euro a pulvérisé mercredi matin son record historique face au dollar. La monnaie unique s'est échangée, selon des cambistes japonais, à 1,2930 dollar vers 7 heures. Deux heures plus tard, la monnaie européenne a néanmoins amorcé un net repli, celui-ci s'est ensuite amplifié et vers 18 heures, un euro s'échangeait contre 1,2803 dollar. Le précédent record de 1,2898 dollar est donc à oublier. Il datait seulement du 12 janvier dernier.Cette poussée de la pièce bicolore intervient après les déclarations de Guy Quaden, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB). Ce dernier a certes reconnu mardi soir qu'une nouvelle hausse de l'euro "ne serait pas bienvenue", mais il a ajouté que la BCE n'avait aucun "niveau critique en tête". En faisant suite aux déclarations lundi dernier de Jean-Claude Trichet, réaffirmant la toute-puissance de la BCE en termes de politique monétaire, ces paroles ont confirmé les opérateurs dans l'idée que l'institut de Francfort ne bougera pas. "L'abaissement des taux directeurs de la BCE n'est pas une option réaliste", ainsi déclaré à l'AFP un courtier nippon.Or, l'environnement du marché des changes est redevenu favorable à l'euro. Après les chiffres mi-figue, mi-raisin de la production industrielle américaine hier (lire ci-contre), la perspective d'une remontée rapide des taux de la Fed semble s'éloigner. Et comme la Banque du Japon (BoJ) continue d'intervenir pour maintenir le yen stable face au dollar, les marchés ont décidé de se reporter sur l'euro, dont la hausse semble "garantie" par l'apathie de la BCE. Or, selon un autre courtier, la BoJ serait intervenue mercredi matin sur le marché des changes. La poussée de fièvre de l'euro a conduit certains responsables politiques européens à réagir. Jacques Chirac, qui rencontre à Berlin le chancelier allemand Gerhard Schroeder et le Premier ministre britannique Tony Blair, a souligné qu'une "plus grande stabilité des changes est nécessaire pour une croissance soutenue". Et de réclamer une attititude plus "offensive" de l'Europe dans le traitement des questions économiques internationales.
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