Microsoft et SCO tentent d'enrayer l'attaque de Mydoom

Le virus Mydoom a atteint son premier objectif, faire tomber le site Internet de SCO. L'adresse Internet de l'éditeur de logiciels Unix et Linux est inaccessible depuis dimanche, en raison d'une attaque en déni de service. En effet, Mydoom était programmé pour donner l'ordre aux ordinateurs infectés d'appeler en même temps le site de SCO. Devant une telle surcharge de trafic, le site attaqué "tombe", c'est-à-dire que la saturation le rend indisponible. L'attaque a commencé dans la nuit de samedi à dimanche et devrait durer plusieurs jours. Blake Stowell, le porte-parole de SCO, a quand même essayé de minimiser les conséquences de Mydoom, en affirmant que le virus n'avait pas réussi à nuire à l'activité de l'entreprise, étant donné que SCO.com est uniquement un site d'information à destination des clients, des actionnaires et des 11.000 vendeurs de logiciels de SCO. Le groupe doit par ailleurs présenter un plan d'action plus tard dans la journée. "Nous avons une série de plans pour réagir à ce problème et nous commencerons à les communiquer lundi matin", déclarait-il dimanche depuis les Etats-Unis."Nous pensons qu'avec ce que nous avons préparé, nous serons opérationnels aux Etats-Unis dès le début de la journée lundi", a-t-il ajouté. Depuis son apparition en début de semaine dernière, Mydoom aurait infecté un million d'ordinateurs, selon les données fournis par la société F-Secure. Mais les chiffres sont à prendre avec précaution. Pour beaucoup d'observateurs, ils résultent de l'intoxication de la part des éditeurs d'antivirus qui se livrent une guerre sans relâche pour gagner des parts de marché. "Nous ne comprenons absolument pas comment ils arrivent à cette évaluation" d'un nombre élevé d'ordinateurs infectés, s'est exclamé sous couvert d'anonymat le directeur des laboratoires européens d'un des principaux éditeurs mondiaux. D'autres citent plutôt le chiffre de 610.000.Quel que soit le nombre d'ordinateurs infectés, les méfaits de Mydoom sont bien réels et ne devraient pas s'arrêter là. La version B, qui a fait une brève apparition sur la Toile la semaine dernière mais dont la vitesse de propagation n'a rien de comparable à celle de la version A, a été conçue pour s'en prendre au site du géant informatique Microsoft. Même si le virus n'a pas réussi à infecter autant d'ordinateurs, le géant du logiciel reste quand même sur ses gardes, et se prépare à être attaqué à partir de demain.Tandis que Mydoom poursuit sa course sur la Toile, le ou les auteurs des virus courent toujours, bien que la mobilisation pour les identifier soit générale. Microsoft et SCO ont offert chacun 250.000 dollars pour qui arrêterait les cybercriminels. Tout ce que l'on sait pour l'instant, c'est que la Russie serait le premier pays infecté, ce qui ne dit rien sur l'identité de l'auteur. En tout cas, selon certaines hypothèses, Mydoom pourrait provenir de la communauté du logiciel libre. Editrice de logiciels propriétaires issus de Linux, SCO s'est en effet attiré les foudres de cette communauté en affirmant qu'une partie du code qu'utilisent des sociétés comme Novell ou IBM, qui est pour l'instant considéré comme libre, a en fait été développé par ses soins. Elle tente donc se de faire payer des royalties. Quant à Microsoft, le géant du logiciel ne cache plus que Linux constitue une concurrence sérieuse. Mydoom.A est programmé pour se désactiver le 12 février et Mydoom B le 1er mars.
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