Année 2003 en demi-teinte pour PSA

Marché automobile difficile, hausse de l'euro... Les observateurs n'attendaient pas de miracle du côté des ventes 2003 de PSA Peugeot-Citroën. Surtout depuis que le groupe a revu à la baisse son objectif de 3,35 millions d'unités à une fourchette de 3,27-3,30 millions de véhicules. C'est donc sans grande surprise que le marché a accueilli les chiffres définitifs du constructeur, qui l'an passé a écoulé 3,286 millions de véhicules dans le monde. Un niveau qui représente une très légère progression (+0,6%) par rapport à l'année précédente.En fait, cette quasi stabilité est trompeuse, car elle cache des performances très divergentes pour les deux marques du groupe. Pénalisé par un calendrier de renouvellement de gamme qui n'a fait apparaître aucun nouveau modèle majeur en 2003, Peugeot a accusé un repli de 2,12% de ses volumes mondiaux (voitures particulières et utilitaires légers). A l'inverse, soutenu par ses nouvelles productions (C3 et C2), Citroën a progressé de 4,56% l'an passé.Ces divergences tiennent aussi en partie aux positionnements géographiques des deux marques. Citroën a ainsi pu profiter du dynamisme du marché chinois (les ventes de la marque aux chevrons y ont gagné 22%) alors que Peugeot n'est pas encore introduit sur cette zone. D'une manière plus générale, ce sont d'ailleurs ces marchés annexes qui ont permis à l'ensemble du groupe de résister. Ainsi de l'Europe centrale et orientale où les volumes écoulés se sont appréciés de 28%.Car pour le reste, c'est-à-dire en Europe de l'ouest, la performance est moins flatteuse. Certes, à la décharge du constructeur, le marché s'est tassé de 1,6%. Mais dans le même temps, les ventes du groupe ont reculé de 2,1%. En d'autres termes, la pénétration de PSA s'est légèrement dégradée (de 15,5 à 15,4%).PSA veut néanmoins rapidement tourner la page. S'il prévoit encore un premier semestre 2004 tendu, il attire l'attention sur le prochain lancement de la 407 (berline familiale), qui devrait lui permettre de "retrouver un rythme de croissance plus important" et d'afficher "une progression modérée de ses ventes" cette année. Plus précisément, les ventes de Citroën devraient rester stables tandis que celles de Peugeot sont attendues en hausse de 2 à 3%.En attendant, les observateurs ne manqueront certainement pas de rapprocher ces chiffres de ceux que Renault doit publier jeudi. Et surtout, ils attendront avec impatience les résultats annuels de février pour voir l'impact du repli du marché sur les marges ainsi que les objectifs du groupe dans ce domaine. En effet si PSA (contrairement à Renault) a fait preuve d'une excellente rentabilité ces dernières années, rappelons que depuis le début de 2003, le groupe a ramené de plus de 5% à 3% son objectif de marge opérationnelle annuelle (voir ci-contre). On pourrait donc assister à un passage de témoin entre les deux Français. Car, dans le même temps, Renault a réaffirmé qu'il attendrait une marge de 3,5-3,6%.
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