Reuters a retrouvé une forme olympique. Le groupe d'informations financières semble avoir décidé d'apporter des bonnes nouvelles au marché, avec la rigueur d'un métronome. Déjà le mois dernier, il assurait avoir atteint "le point d'inflexion", et être dans la voie de la stabilisation. Des propos qui avaient déjà ravis les investisseurs. Cette fois, le groupe britannique fait encore mieux en publiant des résultats bien meilleurs que prévu. Réaction immédiate sur le marché londonien: le titre s'envole de plus de 18% en clôture à 428,15 pence, un plus haut sur les 20 derniers mois.Les investisseurs ont particulièrement apprécié les économies de coûts réalisées par le groupe. Le plan de restructuration de Reuters, "Fast Forward", qui s'est fait au prix de licenciements massifs, a permis une économie de 75 millions de livres en 2003, bien plus que les 45 millions initialement prévus. Le groupe s'est engagé à réduire ses effectifs de 25% d'ici la fin de son plan de restructuration, qui prévoit la suppression de 5.000 emplois.Avant impôts, amortissement des survaleurs et éléments exceptionnels, le bénéfice atteint 190 millions de livres bien au dessus de la fourchette de 110 à 150 millions de livres pronostiquée par le marché. Après avoir engrangé une perte avant impôts de 493 millions de livres en 20003, le groupe est revenu dans le vert à hauteur 49 millions de livres. Ces économies, c'est ce qui a permis au groupe de compenser le déclin, certes moins important qu'anticipé, de ses ventes. Comme annoncé en janvier, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 11% en 2003 à 3,19 milliards de livres. Les recettes récurrentes, issues des abonnements, ont de leur côté baissé de 10,2% à périmètre comparable. Pour le premier trimestre 2004, Reuters a confirmé son objectif d'un chiffre d'affaires récurrent en baisse de 9% ou "légèrement mieux". De trimestre en trimestre, le groupe d'informations financières montre qu'il parvient à endiguer progressivement l'érosion de ses ventes.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:01

Partager :