Renault veut racheter ses titres participatifs pour 900 millions d'euros

Clarifier "la situation d'un titre peu traité en Bourse et obsolète". Tel est le principal argument avancé par Renault pour expliquer sa décision de racheter 2 millions de titres participatifs émis en 1983 et 1984, lorsque le constructeur était encore une entreprise publique. En clair, ce mécanisme, qui permettait à l'époque aux sociétés publiques de se financer, est désormais d'un autre âge et n'a, par conséquent, plus lieu d'être.Renault a donc profité de sa "solidité financière" actuelle pour initier un rachat à un prix unitaire de 450 euros. Un montant qui correspond à une prime de 21% par rapport à la moyenne des cours sur un mois de ce titre très peu liquide. Au total, le constructeur devra donc débourser 900 millions d'euros (si tous les titres sont apportés à l'offre). Ce qui "se traduira, dans les comptes du premier semestre 2004 de Renault, par une charge après impôts d'un montant maximum estimé de 370 millions d'euros", souligne le communiqué.Mais en contrepartie, les frais financiers vont baisser et ce, dès l'année 2004. Le groupe n'en chiffre toutefois pas l'impact. Autre effet de l'opération: l'endettement net de la branche automobile va augmenter de 564 millions d'euros au maximum en 2004, mais le phénomène sera compensé par des économies d'impôts par la suite.Cette simplification de la situation financière de Renault ne devrait donc pas modifier son équilibre. C'est en tout cas l'avis de Fitch. Suite à l'annonce, l'agence de notation a maintenu à "BBB", avec une perspective stable, la note de la dette à long terme du constructeur de Boulogne.
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