Les profondes mutations opérées par Vivendi Universal depuis l'arrivée à sa tête de Jean-René Fourtou ont une conséquence qui se vérifie trimestre après trimestre: la lecture des chiffres d'affaires et résultats du groupe s'avère complexe, tant le périmètre évolue. C'est une nouvelle fois le cas sur le premier trimestre, où le chiffre d'affaires peut se révéler trompeur.Au global, les facturations du groupe ont reculé de plus de 4%, à 5,97 milliards d'euros en un an. Un chiffre qui pourtant n'a rien de décevant, car les analystes sondés par Reuters ne visaient pour les plus optimistes que 5,95 milliards d'euros.Qui plus est, ce repli n'est pas imputable à une mauvaise performance commerciale. Il est attribuable aux différentes cessions intervenues depuis l'an passé, dont Telepiù, Canal+ Benelux, Comareg... Sur une base comparable, le chiffre d'affaires a ainsi progressé de 5%, et même de 11% si l'on neutralise également les effets de change.Toujours à périmètre comparable, la branche médias de Vivendi a enregistré une croissance de 1%. Elle a été lourdement affectée par les effets de change puisqu'à parités constantes, le chiffre d'affaires a progressé de 11%. VU Games (le premier trimestre ne lui est jamais favorable) et Universal Music Group ont été à la peine, avec des ventes en baisse de 5 et 17% à taux constants. Mais VU Entertainement a plus que compensé ces replis, avec des revenus en hausse de 27%.Quant aux télécoms, ils sont restés dynamiques. Les facturations de SFR Cegetel Group ont progressé de 14%, tandis que celles de Maroc Telecom ont gagné 9% à taux constants.A la clôture, le titre Vivendi gagne 1,34%.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:30

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