Altadis en hausse sur fond de bruits d'OPA

Au moment où Altadis publiait, mercredi, un résultat net en baisse de 10,3% au premier trimestre 2004 (par rapport à la même période de l'an dernier), le marché apprenait, par l'intermédiaire du Financial Times Deutschland, que le groupe britannique British American Tobacco (BAT) serait intéressé par un rachat du numéro quatre mondial du secteur, Altadis, né en 1999 de la fusion de l'espagnol Tabacalera et du français Seita."Nous voulons faire des achats là où nous avons de petites parts de marché. C'est le cas en Grande-Bretagne, en France et en Espagne", a expliqué Paul Adams, le nouveau patron du groupe, au journal allemand qui l'interrogeait sur son éventuel intérêt pour Altadis et Gallaher. Un rachat d'Altadis permettrait à BAT, deuxième groupe mondial (16,9% de parts de marché), de rattraper, voire de dépasser, le leader mondial Philip Morris (17,5% de parts de marché).BAT pourrait consacrer une somme d'un "niveau substantiel" à des acquisitions, a précisé un porte-parole du groupe. La baisse du bénéfice trimestriel d'Altadis est principalement liée à une augmentation des dotations aux amortissements. Sans ces modifications, le résultat net trimestriel ressort en hausse de 3,1%, à 120 millions d'euros, a souligné le groupe franco-espagnol de cigarettes et de distribution. En volume, les ventes de cigarettes blondes en France ont baissé de 22,4%, alors que les brunes ont dégringolé de 29,3% sur le marché national. La forte hausse des prix du tabac a cependant limité la chute du chiffre d'affaires en France, qui ne baisse "que" de 15,4%, (à 52 millions d'euros) pour les blondes, et de 13% pour les brunes. De plus, les reculs enregistrés en France ont été compensés par l'intégration de la Régie marocaine des tabacs, consolidée depuis le 1er juillet 2003. Au final, le chiffre d'affaires de la branche cigarettes s'élève à 468 millions d'euros, contre 407 millions au premier trimestre 2003.Dans la distribution (tabac et hors-tabac) le chiffre d'affaires est resté stable, à 188,7 millions d'euros, affaibli notamment par la baisse des ventes en volume sur le marché français. La direction d'Altadis a par ailleurs rappelé que son plan de restructuration, qui prévoit 9 fermetures de sites en France et en Espagne en 2004-2005, coûtera 240 millions d'euros qui ont déjà été provisionnés dans les comptes 2003.En fin de séance, à Paris, le titre Altadis progressait de 2,47% à 24,02 euros.
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