Le CAC 40 dopé par les chiffres américains

La journée des extrêmes. Quelque peu déçu par le statu quo monétaire de la Banque centrale européenne, le CAC 40 s'en est allé toucher un plus bas de séance à 3.624 points en milieu d'après-midi. Avant de remonter la pente à la vitesse grand V. A tel point que l'indice de la Bourse de Paris termine quasiment au plus haut du jour, à 3.669,98 points, en hausse de 1,23%. A l'origine de ce rebond, la progression surprise de l'indice ISM des directeurs d'achats dans l'industrie, à 62,5 mars contre 61,4 en février. La composante de l'emploi est également en amélioration. Ce qui donne encore plus d'importance à la publication demain des chiffres de l'emploi américain pour le mois de mars. Le véritable test pour le marché. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de 3.000 à 342.000 aux Etats-Unis durant la semaine achevée le 27 mars, là où les économistes attendaient 340.000 demandes. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 339.000 à 345.000.A Londres, le Footsie prend 0,57% à 4.410 points et, à Francfort, le Dax s'adjuge 1,77% à 3.924 points. A New-York, le Dow Jones gagne 0,41% à 10.400 points et le Nasdaq 1,02% à 2.014 points. En revanche, la décision de la BCE fait les affaires de l'euro. La monnaie européenne monte à 1,2359 dollar.Le discours de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, n'apporte pas d'élément véritablement nouveau sur les intentions de l'autorité monétaire. Il indique n'avoir pas modifié son point de vue sur la situation économique même si "les indicateurs récemment publiés sur la production et la demande, ainsi que les indicateurs de confiance, ont été mitigés, impliquant un certain degré d'incertitude à court terme".Autres statistiques du jour, les dépenses de construction ont diminué de 0,1% en février après une baisse de 0,8% en janvier. En Europe, l'indice PMI-Reuters d'activité manufacturière dans la zone euro est ressorti à son plus haut depuis décembre 2000. Autre chiffre publié aujourd'hui, la confiance des ménages français s'est légèrement améliorée en mars, l'indicateur synthétique ressortant à -22, contre -23 en février. Par ailleurs, le taux de chômage dans la zone euro est resté inchangé à 8,8% en février.Alcatel passe l'essentiel de la journée en tête du CAC 40. Le titre finit en hausse de 4,83% à 13,46 euros soutenu par les prévisions d'Ericsson. L'équipementier télécom suédois table sur une hausse séquentielle de sa marge brute au premier trimestre 2004. Les autres valeurs technologiques sont également bien orientées, STMicroelectronics gagne 2,92% à 19,74 euros et Thomson 3% à 15,46 euros.Pernod Ricard marque un nouveau plus haut historique à 102,40 euros. Le titre finit sur un gain de 2,42%.Aventis gagne 0,72% à 63 euros. Novartis a démenti l'article du quotidien allemand Die Welt, selon lequel cinq grands actionnaires de Novartis ont accepté le principe de discussions avec le groupe français. Sanofi-Synthélabo grappille de son côté 0,66% à 53,50 euros.Scor s'adjuge 4,90% à 1,50 euro. Le réassureur a réduit sa perte nette à 314 millions d'euros l'an dernier, contre 455 millions en 2002. Le groupe vise des réductions de coûts de 16% cette année, après une baisse de 13% en 2003. Les assureurs progressent également : AGF prend 0,79% à 50,90 euros et Axa s'adjuge 3,59% à 17,59 euros. L'assureur détient 3,41% du capital de l'opérateur belge de télécom Belgacom, a annoncé Euronext. Introduit en Bourse de Bruxelles le 22 mars dernier, Belgacom a intégré l'indice Bel-20 le 30 mars.Pinault-Printemps-Redoute recule de 1,59% à 83,70 euros. Merrill Lynch a dégradé le titre de "neutre" à "vendre". Le groupe lance aujourd'hui son offre de rachat des minoritaires de Gucci pour 6,2 milliards d'euros. Elle s'achèvera le 29 avril. Le couturier italien a annoncé ce matin avoir dégagé un bénéfice net de 174,2 millions d'euros sur l'exercice 2003-2004, contre un bénéfice de 226,8 millions un an plus tôt.Total cède 0,27% à 149 euros en dépit de la décision de l'Opep de réduire ses quotas de production à compter d'aujourd'hui. Le groupe a par ailleurs annoncé que la scission attendue de son pôle chimique dans une entité séparée réduira le capital employé par la division de 2,5 milliards d'euros. Cette structure a vocation à être cotée séparément, fusionnée avec une autre entreprise ou vendue.Rhodia corrige de 5,14% à 2,40 euros. L'assemblée générale du groupe a donné son aval au plan de refinancement, mais le Crédit Lyonnais ne suivra pas l'augmentation de capital d'environ 450 millions d'euros, a annoncé Jean-Pierre Clamadieu, le PDG de Rhodia.Enfin, suite à la mort brutale de Pierre Bonelli, le président-directeur général de Bull, le conseil d'administration du groupe d'informatique est réorganisé. Gervais Pellissier, directeur général de la société, occupera également les fonctions de président du conseil d'administration jusqu'à l'assemblée générale du 25 mai. Il passera alors le relais à Didier Pineau-Valencienne, ancien président de Schneider, et actuel administrateur de Bull. Il est notamment chargé de la mise en oeuvre du plan de recapitalisation. Suspendue, la cotation de Bull doit reprendre demain matin.Olivier Pinaud Copyright Invest
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