Léger creusement du déficit budgétaire en juillet

Selon le ministère de l'Economie et des Finances, le déficit budgétaire s'établit à 48,8 milliards d'euros à la fin juillet 2005 contre 46,2 milliards un an plus tôt. Ce qui représente un écart de 2,6 milliards d'euros.A l'origine de cette évolution, une augmentation de 1,5% des dépenses en juillet 2005 par rapport à juillet 2004. Les dépenses du budget général s'élèvent à 177,9 milliards d'euros (+2,6 milliards d'euros). Toujours impactées par la hausse de 0,5% du point salarial de la fonction publique au 1er mars, les dépenses de rémunérations, de pensions, de charges sociales et de fonctionnement progressent de 2,9%. Les dépenses militaires progressent de 1,7%. En revanche, les dépenses d'intervention économique reculent de 7%.Selon le ministère de l'Economie et des Finances, "le rythme d'augmentation des dépenses d'un an sur l'autre est maîtrisé, conformément à l'objectif d'une progression des dépenses de l'Etat sur l'année limitée à l'inflation" (+1,8 %).Cette progression des dépenses dépasse une fois de plus celle des recettes. En effet, à la fin juillet, les recettes nettes du budget général s'établissent à 142,6 milliards d'euros, contre 140,9 milliards fin juillet 2004. Soit une hausse de +1,2% (+ 1,8 milliard d'euros). Bercy explique cette augmentation des recettes générales par la hausse de 1,8% des recettes fiscales (+2,8 milliards d'euros). En hausses respectives de 1,77 et 3,2 milliards, les recettes liées à l'impôt sur le revenu et la TVA nette progressent. "A l'inverse, l'impôt sur les sociétés est en baisse (- 550 millions) du fait de restitutions d'excédents de versements plus dynamiques que l'an dernier". Quant à la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), elle baisse de 1,6% (-180 millions d'euros) en raison de "l'atonie de la consommation de produits pétroliers", selon le communiqué de Bercy.Ce recul de la TIPP intervient alors que le ministère de l'Economie et des Finances a décidé aujourd'hui de réunir une commission indépendante, associant les assemblées parlementaires, chargée d'évaluer le montant des éventuelles recettes supplémentaires de TVA et de TIPP induites par la hausse du prix du pétrole. "S'il s'avère que ces recettes sont supérieures à celles inscrites dans le budget, elles seront rétrocédées aux Français", précise Bercy dans un communiqué.Pour l'instant, en dépit de la hausse du baril de brut, tout laisse à penser que la manne espérée par le gouvernement - et par les Français - ne sera pas si importante que prévu. L'année dernière, trop mince pour financer des actions d'envergure, la "cagnotte pétrolière" n'avait finalement servi qu'à un geste symbolique: le versement d'une prime de 70 euros aux titulaires du minimum vieillesse.
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