La situation mensuelle budgétaire s'est creusée en avril

Simple coup d'arrêt ou retour au creusement continu du déficit? Après deux baisses consécutives en février et en mars de la situation mensuelle budgétaire, les comptes de l'Etat se dégradent à nouveau en avril.En effet, le déficit budgétaire de la maison France s'est élevé à 42,250 milliards d'euros fin avril, contre 39,6 milliards un an plus tôt.Les dépenses du budget général atteignent 108,09 milliards d'euros, en hausse de 2,1% en glissement annuel. Soit une augmentation de 2,25 milliards. A l'origine de cette progression des dépenses, la hausse de 1,6% des dépenses de rémunérations, de pensions, de charges sociales et de fonctionnement. Une montée des dépenses impactée notamment par la hausse de 0,5% du point salarial de la fonction publique intervenue le 1er mars dernierPar ailleurs, Bercy précise que les dépenses d'intervention économique s'inscrivent en baisse de 7,8% en raison de calendriers différents, d'un an sur l'autre, du versement des subventions. Quant aux dépenses d'investissement, elles sont particulièrement dynamiques, affichant une hausse de 19%. "Au total, l'évolution des dépenses de l'Etat est maîtrisée", rassure le ministère de l'Economie et des Finances dans un communiqué.De leur côté, les recettes reculent de 0,6% sur la période pour s'établir à 77,52 milliards d'euros, contre 77,95 milliards en avril 2004. Selon le communiqué de Bercy, "cette baisse résulte principalement d'une hausse des prélèvements sur les recettes, notamment au profit de l'Union Européenne. Il s'agit pour l'essentiel d'un effet de trésorerie qui va se résorber dans l'année".Quant aux recettes non fiscales, elles diminuent de 200 millions d'euros du fait notamment de la non perception en 2005 de l'amende EDF exceptionnelle versée en février 2004. A l'inverse, les recettes fiscales sont en progression. En glissement annuel, elles affichent une hausse de 1,8%, notamment liée à la progression de la TVA (+1,62 milliards d'euros), conséquence directe de l'infatigable boulimie de consommation des Français.
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