Les salariés de la SNCM reprennent le travail

Ce sont 87% des salariés grévistes de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) qui se sont finalement prononcés aujourd'hui en faveur de la reprise du travail, lors d'une assemblée générale. Deux options leur étaient proposées: "oui à la reprise de l'activité pour éviter un dépôt de bilan" ou "non à la reprise de l'activité = dépôt de bilan". Même le Syndicat des Travailleurs Corses (STC), majoritaire parmi les quelque 800 salariés de la SNCM résidant dans l'île, a appelé ses membres à reprendre le travail. Le syndicat n'a pas caché la mauvaise grâce avec laquelle il avait consenti à ce geste; le leader de la branche Marins du syndicat, Alain Mosconi, a affirmé avoir été "trahi" par la CGT qui avait mis fin, peu avant, à la grève.En début de semaine, le conseil d'administration avait en effet sommé les salariés de reprendre le travail sous peine de dépôt de bilan. Cette décision met donc un terme - au moins provisoire - au conflit entre syndicats et gouvernement sur les modalités de la privatisation de la SNCM, qui s'est traduit par 24 journées de grève. Le trafic de la compagnie maritime vers la Corse reprendra dès demain. Le montage du gouvernement prévoit que l'Etat restera à hauteur de 25% dans la SNCM, les salariés obtenant 9%, le fonds d'investissement français Butler Capital Partners 38% et la société de transport Connex (groupe Veolia Environnement) 28%."Je suis heureux de constater que les salariés de la CGT ont décidé de reprendre le travail, rejoignant ainsi la plupart des autres syndicats. C'est le signe que les messages du gouvernement ont été entendus sur la gravité de la situation de la SNCM et l'urgence pour cette entreprise de retrouver un fonctionnement normal", s'est félicité le ministre de l'Economie et des Finances Thierry Breton.Pour sa part, le Premier ministre Dominique de Villepin a affirmé que la SNCM aura "les moyens de continuer à fonctionner". Et dans la foulée, Thierry Breton a précisé que le montant total de la recapitalisation s'élèvera à 35 millions d'euros, 75% de cette somme étant à la charge des partenaires et 25% à la charge de l'Etat. Par ailleurs, l'Etat s'emploiera à réduire la dette de la compagnie à hauteur de 113 millions d'euros.
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