La production industrielle française s'est redressée en août

Après une baisse de 0,7% en juillet, la production industrielle française a affiché une progression de 0,8% en août - sa plus forte accélération depuis septembre 2004 - alors que les économistes avaient prévu en moyenne une amélioration de 0,6%. Le rebond du mois d'août ne fait donc que corriger le recul du mois précédent. La faiblesse des exportations et la demande domestique profitable surtout aux importations rendent peu dynamique la production industrielle française.Dans le détail, hors énergie et industries agricoles et alimentaires, la production manufacturière a progressé de 0,7%, contre une baisse de 0,8% le mois précédent. Les biens de consommation sont en hausse de 1% après une baisse de 0,7% en juillet, soutenus par les secteurs de l'habillement (+1,7%), les équipements du foyer (+1,5%) et les produits pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien (+1,1%). La production de biens d'équipement a également gagné du terrain (+0,5% après -0,3% en juillet). Une progression attribuable, selon l'Insee, à "l'effet de la hausse des équipements électriques et électroniques et des équipements mécaniques". Biens intermédiaires (+1,9%), produits minéraux (+2,4%), produits en bois, papier, carton (+2,4%), produits chimiques, en caoutchouc ou plastique (+2,0%), métaux et produits métalliques (+1,6%) et énergie (+1,3%) se sont également inscrits en forte hausse. Le secteur automobile a reculé de 3,1%, après avoir déjà fléchi de 1,6% en juillet." Un recul qui s'explique, comme l'année dernière, par un phénomène saisonnier de fermeture de chaîne de production", explique Nicolas Claquin, au CCF. Les produits de l'industrie textile ont également cédé 0,7%.Malgré ce rebond, le paysage industriel français reste peu flamboyant. La production industrielle devrait afficher un recul de 0,1% au troisième trimestre après une baisse de 0,5% au trimestre précédent. "La hausse des prix de l'énergie et la faiblesse de l'investissement industriel expliquent ces mauvaises performances à court terme", explique Laure Maillard, chez Ixis-Cib. Mais l'économiste souligne également les difficultés structurelles de l'industrie française, et en particulier son manque de compétitivité.
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