Recul des cours du pétrole, 100.000 chômeurs en moins depuis le mois d'avril, amélioration de l'environnement industriel, affaiblissement de l'euro face au billet vert, rien n'y fait. Les ménages français ont le moral en berne. L'indice de confiance des ménages mesuré par l'Insee a reculé de 1 point à -30 en octobre par rapport septembre, en données corrigées des variations saisonnières. Des niveaux nettement inférieurs à la moyenne de long terme. "Néanmoins, ce repli surprise ne nous paraît pas dramatique. Tout d'abord, parce qu'il s'explique principalement par l'aggravation des craintes des ménages en matière de prix", estime Marc Touati, économiste de la Banque Populaire. De fait, les français considèrent que l'évolution passée de leur situation financière personnelle et de leur situation financière future se dégradent. En outre, ils ne sont pas plus optimistes sur le niveau de vie en France, tant pour le passé récent que pour le futur proche.Plus surprenant, alors même que le taux de chômage a reculé de 10,2% à 9,8% en six mois, atteignant un plus bas depuis juillet 2003, les perspectives d'évolution du chômage se dégradent légèrement en octobre. "Mais il faut noter qu'après quatre mois de baisse massive (- 52 points, quasiment du jamais vu en si peu de temps), l'indice de peur du chômage n'a augmenté que de 2 points en octobre. Avec un niveau de 20, il reste ainsi à des planchers depuis les années 1998-2001", souligne Marc Touati. Les Français ont donc bien intégré que le chômage est désormais sur une tendance durablement baissière. En tout état de cause, ce baromètre ne présage pas nécessairement d'un recul de la consommation en octobre. La décorrélation entre les deux indicateurs s'est en effet révélée particulièrement flagrante cet été, avec une consommation au plus haut depuis 8 ans alors que l'indicateur de confiance était empreint de pessimisme.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:18

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