La consommation des ménages toujours en panne au Japon

Une croissance bancale. Alors que la vitalité des exportations est irrégulière depuis le début de l'année, le moteur de la consommation des ménages, qui représente 55% du PIB japonais, est toujours en panne dans l'Archipel. Pour mémoire, les exportations ont respectivement progressé de 0,1% et 2,8% aux premier et deuxième trimestres.En témoignent les statistiques publiées aujourd'hui par le ministère des Affaires intérieures. En glissement annuel, les dépenses moyennes de consommation de l'ensemble des ménages au Japon ont reculé de 3,7% en juillet en données corrigées des variations saisonnières. Elles s'établissent à 293.839 yens par ménage, soit 2.149 euros mensuels. C'est le quatrième recul consécutif enregistré par le ministère des Affaires intérieures. Par rapport à juin, le repli des dépenses de consommation est encore plus marqué (-4,2%). Cette baisse des dépenses de consommation vient contredire les statistiques portant sur la confiance des ménages japonais. En effet, au cours du même mois de juillet dernier, l'indice de confiance des consommateurs a progressé de 1,5 point par rapport à juin, à 48,1. Un moral en hausse qui reflète un léger regain d'espoir en matière de salaires, d'emploi et de bien-être économique en général.Dans le détail, l'indice de perception de la situation économique a augmenté de 1,7 point à 46,9 en juillet, celui de la croissance des revenus de 2,4 points à 45,7, celui des conditions d'emploi de 1,4 point à 49,7. Quant à la composante intention d'achat de biens durables, elle augmente de 0,5 point à 50,2.Toutefois, en se maintenant sous la barre des 50 - un seuil qui n'a pas été franchi depuis quinze ans -, cet indicateur rappelle clairement qu'une majorité de Japonais reste pessimiste. De fait, la consolidation de la reprise économique nipponne devrait rester fragile au cours des prochains mois. Après avoir progressé de 1,3% au premier trimestre, la croissance a ralenti entre avril et juin pour n'afficher qu'une hausse de 0,3%. Pour l'ensemble de l'année, les économistes de Société Générale tablent sur une croissance de 1% du PIB, après les 2,6% enregistrés en 2004.
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