Patronat et syndicats en passe de trouver un accord pour l'Unedic

Les négociations sur l'assurance chômage sont sur le point de déboucher sur un accord. Les tables rondes se sont achevées ce mercredi matin et pourraient reprendre ce soir, ou demain. A la suite de cette longue nuit de discussions, le patronat a proposé aux syndicats un "projet d'accord a minima", selon le négociateur de la CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement CGC), Alain Lecanu.A la reprise des négociations vers 10 heures, le syndicat FO a quitté la table ronde estimant qu'elle "devra reprendre ultérieurement", selon le négociateur de FO, Jean-Claude Quentin. Il avait auparavant fait état d'un "incident très grave: alors que dans la nuit un accord avec patronat pour que soit créé une contribution spécifique sur les CDD afin d'améliorer le droit à la formation de ces derniers", il avait constaté que cette mention "avait disparu du texte final". Mais la signature d'un accord commun ne semble pas pour autant compromis.Un peu plus tôt, vers 8 heures, quatre syndicats étaient "assez convergents" dans une "approche plutôt favorable" sur le projet soumis par le patronat. Ces quatre syndicats sont la CFDT, la CFTC, FO et la CFE-CGC. Cependant, le négociateur de la CFE-CGC a refusé de proter un jugement sur ce projet sur lequel les reprentants syndicaux devront de prononcer dans les prochaines semaines.Les dernières discussions concernent des points particuliers du projet d'accord soumis aux syndicats. Il s'agit notamment de points précis concernant les intermittents du spectacle. "Je ne désespère pas qu'on y arrive" a déclaré Denis Gautier-Sauvagnac, le négociateur du Medef. "Ce serait navrant qu'on n'y arrive pas alors qu'on est actuellement très proche d'un accord" a-t-il ajouté.Seule la CGT ne serait pas en phase avec les propositions du Medef. Selon le négociateur de la centrale syndicale, Maurad Rabhi, la CGT a été "exclue des négociations qui se poursuivaient en coulisses" entre les autres organisations syndicales et le patronat. Il a dénoncé une "négociation illégale et déloyale".Un compromis a été négocié sur le financement de l'assurance-chômage au 1er janvier 2006. Le projet proposé par le Medef comprend une modification partielle des filières d'indemnisation et une hausse de 0,08% de la cotisation d'assurance-chômage partagée à parts égales entre employeurs et salariés. Chacune des deux parties devra prendre en charge une augmentation de 0,04 point de hausse de la cotisation. Ce projet d'accord permettrait de dégager 2,4 milliards d'euros en trois ans pour financer l'Unedic.Ce projet d'accord entre le Medef et les syndicats de salariés est intervenu après de longues négociations. Au total, les discussions ont déjà duré plus de 17 heures et devraient donc se poursuivent pendant encore quelques heures demain. En attendant, le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, a déclaré qu'il ne "doutait pas" que les partenaires sociaux parviennent à un accord sur la réforme de l'assurance-chômage. De son côté, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a déclaré qu'il espérait un accord jeudi sur l'assurance chômage, tout en soulignant que sa confédération entendait étudier le texte avant de prendre une décision en janvier. "Nous avons encore, avec Force ouvrière, un désaccord sur une partie de l'écriture, celle qui concerne les cotisations des entreprises pour financer le droit individuel à la formation des personnes qui sont en contrat à durée déterminée", a-t-il déclaré sur BFM.
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