Comme attendu, le gouvernement a arrêté ce matin une liste des pôles de compétitivité qui comprend finalement 67 noms. Selon le Premier ministre Dominique de Villepin, la mise en place de ces pôles traduit une "nouvelle stratégie industrielle", qui se veut "ambitieuse".Concrétisation de cette ambition, les pôles retenus bénéficieront finalement d'une enveloppe budgétaire doublée par rapport au projet initial, à 1,5 milliard d'euros, au lieu des 750 millions envisagés initialement. L'enveloppe se répartira en 300 millions d'euros d'exonérations fiscales et sociales, 400 millions de financements d'Etat et 800 millions de subventions d'organismes comme l'Agence de l'innovation industrielle, l'Agence nationale de la recherche, la Caisse des dépôts, etc... Les exonérations pourront aller jusqu'à 100% de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés pendant trois exercices, puis 50% sur les deux exercices suivants, "dans une limite de 100.000 euros par période de trois ans". Les allègements de cotisations sociales s'élèveront à 50% pour les PME et 25% pour les grandes entreprises et concerneront les salariés employés dans la recherche et l'innovation. "Avec la création des pôles, nous franchissons une étape majeure de l'histoire industrielle de notre pays", a affirmé le Premier ministre à l'issue d'un Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (Ciadt). Dans l'esprit du gouvernement, cette innovation destinée à promouvoir le développement coordonné des entreprises et de la recherche dans des domaines porteurs reflète sa "volonté d'agir en faveur de la croissance". Il s'agit aussi d'un véritable outil de lutte contre les délocalisations, a fortement souligné Dominique de Villepin.Les 67 projets retenus comprennent 6 projets "mondiaux" et 9 "à vocation mondiale" qui bénéficieront d'un accompagnement particulier. Projets mondiaux: - Solutions communicantes et sécurisées (Provence-Alpes-Côte d'Azur), avec STMicroelectronics (matériels logiciels pour les télécommunications) - Lyonbiopole (Rhône-Alpes), avec Grand Lyon (virologie) - System@TIC Paris Région (Ile-de-France), avec Thales (Logiciels et systèmes complexes) - Minalogic (Rhône-Alpes), avec AEPI ( Nanotechnologies) - Projet aéronautique, espace, systèmes (Aquitaine, Midi-Pyrénées), avec Aérospace Vallée (aéronautique, systèmes embarqués). - Méditech Santé (Ile-de-France), avec l'Agence régionale de développement (santé, notamment infectiologie et cancer) Projets à vocation mondiale: - Image, multimédia et vie (Ile-de-France), par ARD Paris-Ile-de-France (multimédia) - Industries et agro-ressources (Champagne-Ardenne, Picardie), par Europol'Agro (utilisation non agricole de produits agricoles) - Sea-Nergie (Bretagne), avec Thales (Mer: océanographie, construction navale, pêche...) - Innovation thérapeutique (Alsace), par Alsace Bio-Valley (molécules, chirurgie non invasive) - Images et réseaux (Bretagne), par Conseil régional de Bretagne (électronique et télécommunications) - Mer, sécurité et sûreté (Provence, Alpes, Côtes d'Azur), par un comité de pilotage (mer: océanographie, construction navale...) - Pôle-i-Trans (Nord-Pas de Calais, Picardie), par Transports terrestres Promotion (construction ferroviaire) - Chimie-environnement Lyon (Rhône-Alpes), par Grand Lyon pour le compte d'Axelera (chimie) - Végétal spécialisé (pays de Loire), par CIVS (semences, horticulture, arboriculture) Voir ci-contre la liste des 52 autres pôles de compétitivité.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:52

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