Croissance vigoureuse outre-Manche au 1er trimestre

Au premier trimestre 2005, le PIB britannique a progressé de 0,6% par rapport au dernier trimestre 2004, selon une première estimation publiée par l'Office national des statistiques (ONS). En glissement annuel, la croissance de l'économie de Sa Majesté affiche une hausse de 2,8%.Ces statistiques trimestrielles sont légèrement supérieures aux attentes des économistes interrogés par la banque HSBC, ceux-ci ayant tablé sur une croissance de 0,5%. Le PIB britannique avait progressé de 0,7% au quatrième trimestre 2004 par rapport au trimestre précédent.Néanmoins, ce dynamisme de l'économie outre-Manche devrait sans doute marquer une pause dans les prochains mois, l'économie britannique étant affectée, comme l'ensemble des pays industrialisés, par le ralentissement anticipé du commerce mondial, le maintien à des niveaux élevés des cours du brut et également la baisse de la consommation des ménages, principal moteur de l'économie outre-Manche."Il ne serait pas étonnant que les chiffres publiés aujourd'hui soient révisés à la baisse lors de l'estimation finale dévoilée le 25 mai prochain, affectés notamment par la baisse surprise des ventes de détail enregistrées ce jeudi", explique Raymond van der Putten chez BNP Paribas, interrogé par latribune.fr.En mars, à la grande surprise des économistes qui avaient tablé sur une progression de 0,3%, les ventes de détail ont reculé de 0,1% au Royaume-Uni. En glissement annuel, elles ne progressent plus que de 2,7%, contre 3,1% anticipés par le consensus. Soit la plus faible progression annuelle enregistrée depuis août 2003.De surcroît, ce ralentissement de la consommation des ménages devrait se poursuivre dans les prochains mois et affecter mécaniquement la croissance. "Le 'miracle économique britannique' devrait néanmoins se poursuivre, même si la tendance est actuellement au ralentissement. Les perspectives de croissance restent en effet favorables. Nous anticipons une croissance de 2,7% cette année, contre 3,1% en 2004 et un léger rebond de 0,2 point en 2006, au dessus du potentiel de croissance qui oscille entre 2,6% et 2,7%", estime Renaud Châteauvieux chez Natexis Banques Populaires (voir ci-contre).Bien plus prudent, Raymond van der Putten vise plutôt un taux de croissance du PIB de 2,2% cette année. "Le gouvernement a selon nous sous-estimé l'impact du ralentissement de la consommation des ménages, affecté notamment par le refroidissement du marché immobilier et par les inquiétudes croissantes sur le financement de leurs retraites. Il ne serait donc pas étonnant que la volonté d'épargner se substitue à la frénésie de consommation", explique l'économiste.
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