Retour de la confiance en Allemagne

Si la confiance repart... Calculé par l'institut Zew, l'indicateur de confiance du secteur financier a fait un saut de 5,6 points en juin pour s'établir à 19,5. Ce rebond est largement au dessus des attentes des économistes qui avaient tablé sur un indice à 17,3. Pour mémoire, ce baromètre de la confiance outre-Rhin calculé auprès de 300 entreprises avait, contre toute attente, reculé en mai dernier (-6,2 points à 13,9). Malgré ce rebond, cet indice de confiance reste très nettement en dessous de celui enregistré en mars dernier, date à laquelle celui-ci s'était établi à 36,3.Si la situation actuelle est toujours jugée morose par les acteurs financiers allemands - le sous-indice est tombé à -70 points, contre -69,3 en mai -, ils sont optimistes pour les six mois à venir. La composante de la situation future progresse, passant de 14,8 à 16,7 entre mai et juin. Ce regain de confiance a deux explications principales : le repli récent de l'euro face au billet vert qui stimule les exportations allemandes - le principal moteur de la croissance en 2004 -, et les bouleversements politiques que pourraient provoquer les prochaines élections législatives à l'automne prochain décidées après la lourde défaite du SPD, le parti de Gerhard Schröder, aux élections régionales de Rhénanie du nord-Westphalie, un bastion historique du SPD. En effet, une partie importante de l'opinion espère que l'arrivée d'un nouveau gouvernement permettra la mise en place de réformes jugées indispensables pour relancer une économie en panne."Les perspectives commencent à s'éclaircir. Le pays a besoin d'une majorité stable, afin de mettre en place des réformes nécessaires, même si elles sont impopulaires", a précisé Wolfgang Franz, le président de l'institut de Mannheim. Ces quelques signes d'optimisme en Allemagne constituent également une bonne nouvelle pour l'économie française qui profiterait à plein de la santé retrouvée de son principal partenaire commercial."Ce retour à la confiance est cependant fragile", tempère Laure Maillard chez Ixis CIB. "La remontée actuelle des cours du brut pourrait, en pénalisant des entreprises toujours à la recherche de gains de productivité supplémentaires, freiner la croissance allemande. C'est la raison pour laquelle nous tablons toujours sur une récession de 0,4% au deuxième trimestre", précise-t-elle.
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