L'appétit des ménages aggrave le déficit commercial des Etats-Unis

Le léger tassement observé en décembre n'aura donc été que bien passager: selon le département du Commerce, le déficit commercial des Etats-Unis a atteint 58,3 milliards de dollars en janvier, contre 55,7 milliards le mois précédent. Un déficit supérieur à celui anticipé par les économistes, qui tablaient dans leur majorité sur un trou de 56,8 milliards de dollars. La performance de janvier est donc presque aussi mauvaise que celle - historique - de novembre dernier, qui avait vu le déficit se creuser à 59,4 milliards.A l'origine de cette aggravation du déséquilibre commercial américain, on trouve la vigueur persistante de la consommation privée des ménages outre-Atlantique et la reprise de l'investissement.Dopées par les achats de biens de consommation (+6%) et de voitures (+2,8%), mais également de biens d'équipement (+1,7%), dont les achats atteignent leur plus haut niveau depuis 2000, les importations ont progressé de 2,9% par rapport à décembre à 159,1 milliards de dollars. Quant à la facture énergétique, elle a moins pesé sur la balance commerciale, compte tenu du recul du prix moyen d'importation. Selon le département du Commerce, le prix du baril s'est élevé à 35,35 dollars en janvier, revenant à son plus bas niveau depuis juillet dernier. En revanche, la hausse des exportations est beaucoup plus timide (+0,4% à 100,8 milliards de dollars).Le mois de janvier semble donc confirmer la tendance à la dégradation de la balance commerciale américaine constatée depuis 2002. En 2004, et pour la troisième année consécutive, le déficit commercial des Etats-Unis a battu un record. Selon le département du Commerce, il s'est élevé à 617,7 milliards de dollars, en hausse de 24,4% par rapport à celui enregistré en 2003."Le déficit commercial américain devrait continuer à se creuser cette année car l'élasticité des importations aux revenus est plus forte que celle des exportations. Le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux devrait également peser sur la balance commerciale", précise Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB.
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