Munich Re triple l'évaluation du coût des ouragans dans ses comptes

L'ampleur des sinistres causés par les ouragans Rita et Katrina n'a pas fini d'être revue à la hausse par les assureurs. Le numéro un mondial de la réassurance, l'allemand Munich Re, estime que les deux ouragans devraient lui coûter environ 650 millions d'euros après impôts, dont 500 millions d'euros pour Katrina et 150 millions d'euros pour Rita. Avant impôts, ces montants s'élèvent respectivement à 1,1 milliard d'euros (soit près du triple des prévisions initiales de 400 millions), et 230 millions d'euros. Le patron de Munich Re, Nikolaus de Bomhard, a néanmoins réaffirmé son objectif de rentabilité de 12% sur 2005, compte tenu de la cession de sa participation dans la banque allemande HVB, en passe de tomber dans l'escarcelle de son concurrent italien Unicredito. En revanche, les réassureurs Swiss Re et Hannover Re ont tous deux fini par revoir à la baisse leurs prévisions de résultats sur l'année, après avoir réévalué le montant les dégâts causés par Katrina. Deuxième acteur mondial de la réassurance, Swiss Re avait doublé mi-septembre à 1,2 milliard de dollars le coût des sinistres lié à Katrina, indiquant que son objectif de croissance de 10% des bénéfices annuels serait désormais difficile à atteindre. Quant à Hannover Re, quatrième groupe mondial du secteur, il a amputé d'un tiers ses perspectives de résultat annuel dès le début du mois de septembre. Pour le marché mondial de l'assurance, le coût total des cyclones est aujourd'hui estimé à environ 40 milliards de dollars par Munich Re, contre 30 milliards de dollars auparavant. Standard & Poor's place la réassurance mondiale sous perspective négativeCet abaissement de perspective signifie que, sur le reste de l'année 2005, le nombre d'abaissements de notes devrait être supérieur aux relèvements, explique l'agence. Cette dernière avait annoncé en septembre que le secteur restait sous perspective stable mais avait précisé que si le coût du cyclone Katrina dépassait les 50 milliards de dollars, cette perspective pourrait être abaissée. L'agence précise par ailleurs qu'elle examinera de nouveau cette perspective dès que l'impact de Katrina sera totalement mesurable et que la saison des cyclones sera terminée. Outre l'étendue des dégâts financiers causés par Katrina, c'est la solidité des compagnies de réassurance qui est mise en cause dans cet abaissement.
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