Le principal obstacle de MTFG dans son entreprise de racheter UFJ en vue de créer la première banque mondiale en termes d'actifs vient de tomber. Sur ce dossier, Mitsubishi Tokyo Financial Group (MTFG) était en concurrence depuis l'été 2004 avec Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG). Or, ce dernier vient de jeter l'éponge.SMFG n'avait pas caché ces derniers temps qu'il craignait de ne pouvoir mettre la main sur UFJ. Son offre évaluée à 35 milliards de dollars était pourtant plus généreuse que celle de MTFG, de quelque 29 milliards de dollars. Mais des craintes sur sa capacité à intégrer son acquisition et surtout la préférence marquée du management d'UFJ pour un rapprochement avec MTFG ont eu raison de ses ambitions.SMFG va donc chercher ailleurs les moyens de se développer. D'aucuns pensent que des synergies pourraient en particulier être trouvées avec la maison de courtage Daiwa Securities de laquelle elle s'est rapprochée depuis l'été dernier.Pour MTFG, c'est une tout autre affaire. La banque japonaise a désormais le champ libre pour mettre la main sur UFJ. D'après le plan présenté ce mois-ci (voir ci-contre), la fusion est prévue le 1er octobre prochain et MTFG ne manque pas de projets. Il compte faire du nouvel ensemble "un des cinq premiers mondiaux" en termes d'activité. Une gageure au vu de la difficulté chronique des banques japonaises à s'implanter hors de leur territoire.Il n'empêche que le groupe MTFG-UFJ ne sera pas dénué d'intérêt. MTFG a des bases financières solides et les compétences des deux établissements sont complémentaires. Bref, le nouveau groupe devrait être en mesure de fournir une large gamme de services financiers.Pour UFJ, qui compte tenu de sa situation financière délicate avait sollicité MTFG à l'été 2004, cette fusion constitue naturellement un moyen intéressant de rebondir. Mais cela ne fera pas sans casse. Le rapprochement devrait entraîner 6.000 suppressions d'emplois.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:37

Partager :