Les autoroutes accusent le coup après le retrait de Bouygues

La pression monte sur les autoroutes... mais leurs titres baissent! Et pour cause. Les actions d'ASF, APRR et Sanef sont sanctionnées par les investisseurs au lendemain de l'annonce du retrait de la candidature de Bouygues pour la privatisation des autoroutes françaises (voir ci-contre). En matinée, ASF plie de 1,18, APRR recule de 1,76% et Sanef chute de 5,20%. Sanef est d'autant plus touchée par le retrait de Bouygues que les rumeurs faisaient état d'un intérêt tout particulier pour la société, de la part du géant du BTP. Ainsi, les analystes d'Exane BNP Paribas ont abaissé vendredi leur recommandation sur le titre Sanef à "sous-performance" contre "neutre". "D'autres acquéreurs potentiels pourraient témoigner de l'intérêt, mais le fait que Bouygues ne fait plus partie des acheteurs devrait diminuer la spéculation", estime, Exane BNP Paribas, cité par l'AFP . Le retrait de Bouygues, qui met en avant le manque d'intérêt industriel pour une telle opération, ne devrait pas être négatif pour sa propre croissance. Le titre du groupe de BTP et communication progresse d'ailleurs au lendemain de l'annonce de son retrait de la course. Il gagne en matinée 0,87% à 36,11 euros. Le marché apprécie sans doute que le groupe ne se risque pas à un investissement surdimensionné. "Cette reculade du groupe nous fait penser à l'épisode de l'UMTS", estiment même les analystes de Fideuram Wargny, dans une note. Là encore, l'Etat pensait avoir déniché une poule aux oeufs d'or, et déjà Bouygues s'était, dans un premier temps, retiré", ajoutent les spécialistes. Pour eux, tout n'est pourtant pas joué en ce qui concerne les futurs propriétaires des autoroutes: "cette décision semble sage au vu des ratios de valorisation actuels des sociétés autoroutières. Cependant, nous n'excluons pas que l'Etat décide de changer de procédure d'appel d'offre. Cela permettrait l'émergence de couple constructeurs/concessionnaires nationaux à même de se développer à l'International", concluent-ils.
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