Pour ceux qui ne l'avaient pas encore compris, Michael Capellas préfère Verizon à Qwest. Le groupe que l'ex-PDG de Compaq dirige, MCI, vient pour la troisième fois de rejeter la proposition de Qwest. Ce dernier avait donné jusqu'à mardi soir à MCI pour dire si oui ou non il était intéressé par son offre. Et de nouveau MCI a tranché, en faveur du moins offrant. Au lendemain de ce nouveau camouflet, le Financial Times affirme quand même que Qwest pourrait encore relever son offre à 9,4 milliards de dollars. Son conseil d'administration s'est réuni jeudi pour envisager une nouvelle proposition comprise entre 28,5 et 29 dollars par titre. Jusque là, Qwest était prêt à racheter l'opérateur téléphonique pour 9,1 milliards de dollars. Les sommes sont de toutes façons bien au dessus de celle de Verizon qui a limité sa proposition de reprise à 7,6 milliards. Si MCI s'entête à lui préférer ce dernier, c'est qu'il estime que potentiellement il a plus de perspectives avec le numéro un du marché qu'avec un acteur de taille limitée. Reste à savoir si Qwest, qui semble penser qu'un mouvement de consolidation est indispensable à sa survie dans le secteur, est prêt à franchir une étape supplémentaire et à se lancer dans une OPA hostile. L'option n'est en tout cas pas a priori rejetée."La société évalue actuellement toutes les options et ce seront les actionnaires qui dicteront les prochaines étapes", a expliqué Qwest dans un communiqué. De fait, le choix de MCI ne fait pas l'unanimité auprès de ses actionnaires. Certains parmi les plus importants se sont inscrits en désaccord avec l'avis de MCI. Notamment, Qwest a trouvé du réconfort auprès du milliardaire mexicain Carlos Slim, premier actionnaire du groupe avec environ 13,7% du capital. D'ailleurs, l'opérateur régional a embauché il y a quelques jours déjà un cabinet chargé d'évaluer l'opinion, afin d'être en mesure d'envisager une OPA hostile.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:49

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