Après le retrait de Deutsche Börse, le LSE plonge, Euronext s'envole

Les réactions sont vives au lendemain du retrait - du moins provisoire - de Deutsche Börse dans la course au rachat du London Stock Exchange, la Bourse de Londres. Certes, Euronext (l'autre prétendant) n'a pas souhaité faire de commentaires. En revanche, les investisseurs n'ont pas perdu de temps.Voyant s'éloigner un scénario d'enchères et de surenchères sur le LSE, nombre d'entre eux se sont dégagés du dossier dès lundi matin. Conséquence: le titre du LSE lâche 7,7% en fin de journée. A l'inverse, Euronext qui, voit un concurrent s'éloigner profite de l'annonce.Alors que le groupe paneuropéen se retrouve désormais sans concurrence sur le dossier - du moins provisoirement -, son titre fait un bond de plus de 4%. Dans l'après midi, le LSE a d'ailleurs déclaré qu'il avait "toujours la volonté de poursuivre ses discussions avec Euronext". Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser croire le retrait de Deutsche Börse, Euronext n'a pas la voie totalement libre. Si son projet d'offre à 530 pence par action (que le LSE juge toujours sous-évalué) a été retiré, Deutsche Börse se réserve tout de même le droit de revenir sur le dossier "si Euronext ou toute autre tierce partie devait annoncer une offre" sur le LSE. De surcroît, même s'il dispose d'un meilleur soutien de la part de son actionnariat que son rival dans cette affaire, Euronext doit s'attendre à payer cher le LSE. Ce dernier ne serait en effet pas prêt à accepter une offre inférieure à 580 pence par action.latribune.frPas question de démissionner pour Werner SeifertLa volte-face de Deutsche Börse marque pour beaucoup l'échec de la stratégie de son patron, Werner Seifert. D'autant que si le retrait est justifié par l'absence de recommandation de l'offre par le LSE, il fait surtout suite aux vives critiques d'actionnaires vis-à-vis du projet. Pour autant, "la question d'une démission [de Werner Seifert] ne se pose pas", a déclaré lundi matin un porte-parole de Deutsche Börse. Le groupe va plutôt réfléchir à la manière de distribuer une partie de ses importantes réserves. Ce qui était l'une des revendications des opposants au rachat du LSE.
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