L'espagnol Abertis rachète 32% d'Eutelsat pour un milliard d'euros

Le groupe hispanique acquiert un peu moins du tiers du capital du leader mondial de la télédiffusion par satellite. Il les reprend aux fonds Nebozzo, Cinven et à la banque Goldman Sachs. De son côté, la banque d'investissement Lehman Brothers International (Europe) a également acquis "environ 2%" du capital d'Eutelsat.

Le groupe espagnol d'infrastructures Abertis, en pleine opération de fusion avec l'italien Autostrade, a annoncé ce mardi avoir conclu le rachat de 32% du capital d'Eutelsat Communications à plusieurs fonds d'investissement pour 15,50 euros par action, soit 1,07 milliard d'euros.

L'opération sera financée par un crédit relais, précise Abertis dans un communiqué. Le groupe espagnol reprendra les parts des fonds Nebozzo, Cinven et Goldman Sachs dans Eutelsat. De son côté, la banque d'investissement Lehman Brothers International (Europe) a également acquis "environ 2%" du capital d'Eutelsat.

La cotation d'Eutelsat a du coup été un temps suspendue mardi à la Bourse de Paris, tout comme celle d'Abertis à Madrid. L'opération permet d'offrir une valorisation précise d'Eutelsat convoité actuellement par plusieurs groupes. Sur la base du prix de la transaction, on peut en effet déduire que le leader mondial de la télédiffusion par satellite, qui réalise quelque 791 millions d'euros de chiffre d'affaires, vaut plus de trois milliards d'euros.

Très rentable, l'opérateur européen de satellites a dégagé un résultat opérationnel de 303,7 millions d'euros sur le dernier exercice 2005/2006, soit 38,4 % du chiffre d'affaires. Son EBITDA (résultat opérationnel avant dotations aux amortissements et hors dépréciations d'actifs) s'est quant à lui hissé à 616,5 millions d'euros, soit 77,9 % du chiffre d'affaires. Pour le prochain exercice, le groupe prévoit un objectif de marge d'EBITDA relevé à 77 %. Le résultat net du groupe s'est seulement élevé à 40 millions d'euros, après prise en compte de 61,7 millions de coûts de restructuration de la dette et de dépréciation de satellites

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