Porsche prévoit une baisse de son bénéfice pour l'exercice 2006/2007

Sur quatre mois, d'août à novembre, le constructeur automobile allemand affiche un chiffre d'affaires de 2,05 milliards d'euros. Mais si ses ventes sont stables sur la période, elles plongent de près de 18% en Amérique du Nord. Ce timide début d'exercice oblige le constructeur à prévoir une baisse de ses bénéfices. Porsche affirme ne pas vouloir s'emparer de Volkswagen pour le moment.

Porsche s'est déclaré ce mercredi "modérément confiant" pour l'ensemble de son exercice fiscal 2006-07 (clos au 31 juillet). Après une série de bénéfices record, Porsche prévoit un recul de ses profits. Porsche a dégagé l'an dernier un bénéfice imposable de 2,11 milliards d'euros sur son exercice 2005/06 achevé fin juillet. "Ce résultat ne pourra pas rester à ce niveau", a prévenu Wendelin Wiedeking lors de la conférence de presse annuelle du constructeur à Stuttgart. Au niveau de l'exploitation toutefois, le groupe espère atteindre les niveaux de l'an dernier, a-t-il ajouté.

En attendant, le spécialiste allemand de la voiture de sport et de luxe a annoncé une hausse de 0,7% de son chiffre d'affaires sur quatre mois à fin novembre, et ce malgré une forte baisse de ses ventes aux Etats-Unis. Le constructeur automobile a également indiqué que ses revenus sur la période avaient atteint 2,05 milliards d'euros. Le groupe a dit avoir vendu 25.850 véhicules, soit une hausse en volume de 0,4% par rapport à la période correspondante de l'an dernier.

Selon le groupe, la faiblesse du chiffre d'affaires sur la première moitié de l'année est notamment imputable au lancement en février de la deuxième genération de Cayenne, son 4x4 de luxe en grande partie responsable du bond de ses ventes ces dernières années. Et la baisse attendue des résultats cette année devrait s'expliquer notamment par les investissements qui sont à réaliser pour préparer la sortie de son quatrième modèle, la cinq portes sportive qui doit être mise sur le marché en 2009 et baptisée Panamera.

Si le chiffre d'affaires a progressé de 12,4% sur ses terres allemandes, il a dégringolé de 17,6% en Amérique du Nord. "Désormais, notre développement ne va plus dans les mêmes directions", déplore la direction de Porsche dans un communiqué. Le constructeur répète toutefois qu'il s'attend à ce que son volume de ventes sur l'année entière se maintienne par rapport à l'exercice 2005-2006 et ce pour tous ses modèles.

Lors de cette conférence de presse, le groupe a déclaré ne pas avoir l'intention de s'emparer de Volkswagen pour le moment. Selon le président du directoire du constructeur automobile Wendelin Wiedeking, "un rachat ne fait pas actuellement partie de nos projets". Le groupe a déclaré le 15 novembre avoir augmenté sa participation dans le capital de Volkswagen, le premier groupe automobile européen. Celle-ci atteint désormais 27,4%. La direction de Porsche a précisé qu'elle espérait encore augmenter cette participation juste en-dessous de 30%, seuil au-delà duquel elle serait obligée de déclencher une offre sur le solde. Elle a démenti tout projet en ce sens. Les spéculations se sont toutefois intensifiées ces dernières semaines après que Porsche a annoncé son intention de procéder à une augmentation de capital qui devrait lui permettre de lever au moins sept milliards d'euros.

Porsche estime par ailleurs que, compte tenu de sa participation nettement plus élevée que celle du Land de Basse Saxe (18,1% des droits de vote), il est en droit d'obtenir au moins trois sièges au conseil de surveillance contre deux actuellement. Enfin, Wendelin Wiedekin a laissé entendre qu'il prendrait bien la présidence du conseil de surveillance de VW à l'issue de la prochaine assemblée générale qui aura lieu en avril. C'est un poste qui revient actuellement à Ferdinand Piëch (70 ans).

Rupert Stadler sera le prochain patron d'Audi
Rupert Stadler (43 ans) prendra à partir du 1er janvier 2007 les rênes de la filiale haut de gamme du groupe Volkswagen. Il a été désigné ce matin par le conseil de surveillance pour assurer la succession de Martin Winterkorn, appelé à diriger début 2007 la maison mère Volkswagen. Le nouveau patron d'Audi conservera temporairement ses fonctions de directeur financier jusqu'à la désignation d'un successeur. Rupert Stadler a coiffé sur le fil le directeur de la production d'Audi, Jochem Haizmann. Ce dernier aurait finalement été écarté selon la presse allemande car les représentants des salariés, très puissants dans l'entreprise, lui reprochaient ses états de service de tueur de coûts. Le nouveau patron d'Audi passe pour un proche du président du conseil de surveillance et véritable maître de Volkswagen, Ferdinand Piëch. La tâche du nouveau patron d'Audi ne s'annonce pas facile. Il devra notamment composer avec la figure encombrante de Martin Winterkorn, qui a été désigné parallèlement mercredi à la tête du conseil de surveillance de la filiale.

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