La grève des conducteurs à la SNCF reconduite mardi sur le réseau national

Sud-Rail et FO ont reconduit pour la journée de mardi la grève des agents de conduites de la SNCF "sur l'ensemble du réseau national". Ils protestent contre les conséquences sur leurs conditions de travail des nouveaux horaires, en vigueur depuis le 10 décembre. Le ministre des Transports se dit favorable à l'instauration d'un service minimum.

La grève des agents de conduite à la SNCF dans un certain nombre de gares à Paris et en province est reconduite pour la journée de mardi. Après "le vote de nombreuses assemblées générales dans ce sens", le mouvement a été reconduit "sur l'ensemble du réseau national" par Sud-Rail et FO, ont indiqué ces syndicats. La CGT à pris part à la grève à Paris-Saint-Lazare, où seulement 50% des trains ont circulé lundi.

Les conducteurs de trains entendent protester contre les conséquences de la mise en place des horaires d'hiver depuis le 10 décembre. En particulier, ils "refusent de voir leurs conditions de travail encore détériorées par une augmentation de la productivité dans les journées de service", indiquent les syndicats. La grève se poursuit aujourd'hui à Paris Saint-Lazare, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Nantes et Chambéry, selon Sud-Rail. En Auvergne, le conflit a pris un tour radical avec le blocus de trains de fret au nord de Clermont-Ferrand par des agents de conduite en grève.

La SNCF prévoit pour sa part une circulation nationale "de 95% des trains en moyenne à l'exception des perturbations pour les TER dans les régions Pays de la Loire, Centre, Auvergne et Alsace et sur les liaisons grandes lignes de Paris-Clermont et Paris-Amiens". Elle prévoit par ailleurs "60% du trafic assuré" à Paris-Saint-Lazare. Les syndicats de cette gare parisienne reprochent à la direction de minimiser la grève et de ne pas avoir informé correctement les voyageurs.

Les premières déclarations politiques se sont faites entendre mardi matin. Le ministre des Transports, Dominique Perben, a jugé que la grève à la SNCF n'était "pas acceptable" et a soutenu la proposition de Nicolas Sarkozy de l'instauration d'un service minimum dans les transports publics. C'est "une exigence qui va à la rencontre de l'exaspération des usagers", a indiqué le ministre.

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