Outplacement : comment ne pas se tromper

Un emploi de perdu, une centaine de cabinets d'outplacement trouvés. Ces dernières années, fortes de leur succès, les structures qui aident les cadres à retrouver un emploi se sont multipliées. Mais attention : leurs compétences sont très variées. Pour ne pas s'égarer dans la jungle du marché, quelques points à vérifier avant de signer.

Le contrat. 6, 9 ou 12 mois, illimité pour les dirigeants et certains cadres supérieurs : chaque cabinet propose sa formule, en accord avec le DRH. Certes, la prestation sans terme est rassurante. Mais elle peut endormir certains sur leurs lauriers : "On trouve plus vite avec un contrat court. Cela permet de mieux s'organiser et gérer son temps", affirme Sylvie de Fremicourt, directeur d'Agophore. Selon le syndicat Syntec, 2/3 des candidats trouvent un emploi en moins de 9 mois. A vérifier également, le service après-vente : suivi de la période d'essai, droit à une 2e chance en cas de démission.

Le conseiller. "Le premier contact avec lui a été absolument déterminant dans mon choix de cabinet, explique Emmanuelle Tignede, en outplacement chez DBM. J'ai vu qui m'apporterait plus". Pour que cela marche, il faut donc avoir le feeling : "ma conseillère me connaît par coeur, c'est grâce à cela que j'ai réussi à avancer", estime Phillippe Danney, chez Agophore. A la première rencontre, il ne faut pas hésiter à l'interroger sur son parcours, sa rémunération (est-elle au variable?), ses attentes.

La taille. "Les gros cabinets industriels, c'est pas pour moi, avoue Philippe Lanney, client d'un cabinet de 6 consultants. Ici, c'est familial, on vous connaît et il y a toujours quelqu'un avec qui déjeuner". Les petites structures jouent la carte de la proximité, du soutien psychologique. Mais les poids lourds et leur batterie de consultants offrent un avantage indéniable : doper le réseau des candidats, grâce aux nombreux ateliers collectifs et annuaires d'anciens. Un élément déterminant, car selon le Syntec, 44 % des emplois sont trouvés par relations. De même, les "gros" disposent de larges bases de données, voire de personnes chargée de prospecter.

Les locaux. L'ambiance fait aussi la différence. "Ca a été déterminant, se souvient Emmanuelle Tignede. Il faut un lieu où on se sente bien. J'ai visité deux cabinets très froids, avec des box sans personnalité, ça ne m'a pas plu du tout". Jetez aussi un oeil à l'équipement : y a t il des bureaux à disposition, des téléphones, des documentalistes, des espaces individuels ?

Le secteur couvert. Si vous êtes mobile, misez sur une structure qui possède des antennes en province (BPI, LHH). Un cabinet appartenant à un réseau mondial (Right) facilitera la recherche d'un emploi international. La plupart couvrent tous les secteurs professionnels, sauf certains qui ciblent un créneau : le high tech pour IAGE, l'environnement pour JV Prospective. Ces réseaux pointus peuvent néanmoins limiter les investigations. En effet, une part importante des candidats change de secteur suite à son outplacement.

La méthode. L'appartenance au Syntec offre un premier indicateur de qualité (voir Charte). Ensuite, tous proposent un menu à base de bilan personnel, projet professionnel et campagne de recherche. Mais chacun vante sa recette maison. Chez DBM, on joue le carte "marketing de vous-même" : "savoir, en fonction de chaque poste, comment se présenter de la meilleure façon au meilleur prix", explique le directeur Laurent Amelineau. Agophore mise sur le coaching : "on intervient sur les origines de la rupture, pour régler les problèmes relationnels, ne pas recommencer les erreurs", indique Henri-Claude Siméon. BPI insiste sur la flexibilité : "il veut débuter tout de suite ses recherches ? On le suit. Du temps pour un bilan personnel ? On l'aide également", souligne Rober Hayman, consultant. Certains cabinets pimentent leurs programmes de randonnées (Right), de réunions dans un manoir normand (Agophore). Mais le plus important est de s'assurer de l'existence de séminaires, de rencontres sectorielles et de rendez-vous réguliers avec le conseiller.

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