Le ciel se dégage pour la fusion entre US Airways et Delta

Le patron de la compagnie aérienne américaine US Airways estime que son offre de rachat sur Delta, lancée en novembre dernier, a de bonnes chances d'aboutir. Il pense notamment pouvoir convaincre les créanciers de sa cible et ainsi passer outre le veto de la direction du groupe. L'opération s'élèverait à 8,6 milliards de dollars.

Après avoir disparu un temps des écrans radars, voilà que l'idée d'un rapprochement entre les compagnies aériennes américaines US Airways et Delta ressort des nuages. Scott Kirby, le président d'US Airways a en effet relancé l'hypothèse d'une telle opération, en estimant aujourd'hui que la proposition de rachat soumise par son groupe à Delta avait de bonnes chances d'être acceptée par ses créanciers et de se concrétiser, malgré l'opposition de la direction de sa cible.

"Cette transaction créée de la valeur et parce que la procédure de mise en faillite est faite pour générer de la valeur, nous allons poursuivre la manoeuvre", a-t-il insisté à l'occasion d'un colloque organisé par l'agence Reuters, consacré à l'aéronautique et à la défense.

La compagnie aérienne Delta, membre de l'alliance Skyteam, au sein de laquelle figure notamment le franco-néerlandais Air France-KLM, s'est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites en septembre 2005. Scott Kirby a indiqué que la fusion pourrait être menée dans un délai de six mois après l'adoption d'une procédure de "due diligence" pour mener les vérifications nécessaires sur la situation de Delta. A ce jour, cette dernière n'a pas officiellement indiqué qu'elle ouvrirait ses livres de comptes à US Airways.

Le 15 novembre dernier, US Airways avait proposé aux actionnaires de Delta de prendre le contrôle de l'entreprise pour 8,6 milliards de dollars, insistant sur le fait qu'un rapprochement permettrait de dégager des synergies de 1,65 milliard de dollars par an. La direction de Delta avait alors rejeté en bloc cette offre et jugé que la compagnie pouvait poursuivre seule son développement.

"Nos discussions avec Delta ont permis de lever le voile sur quelques incertitudes", a tenu à souligner Scott Kirby. En revanche, une chose semble certaine, c'est qu'en cas de rapprochement "nous sauterons sur les opportunités qui se présenteront", assure pour sa part David Neelam, le patron de JetBlue. Selon l'agence Bloomberg, la compagnie américaine à bas coûts, qui est devenue en quelques années le plus gros pourvoyeur de vols domestiques au départ de l'aéroport Kennedy de New York, pourrait ainsi s'intéresser à la reprise de certaines des lignes aériennes dont US Airways et Delta devraient se séparer s'ils fusionnent.

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