Natixis démarre son opération séduction auprès des investisseurs

Après les particuliers samedi, le placement des titres Natixis a démarré ce matin auprès des institutionnels. Les responsables de la filiale commune des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires se veulent rassurants sur les perspectives d'avenir et ont réitéré leurs objectifs.

La fusion juridique des activités de banque de gros des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires qui a donné naissance à Natixis étant officielle depuis vendredi, l'état-major de la nouvelle banque cherche désormais à convaincre investisseurs institutionnels et particuliers de participer à l'opération de placement.

A cette occasion, quelque 233 millions d'actions Natixis représentant un montant total de 5,3 milliards d'euros sont cédées par les actionnaires de référence de Natixis: les groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire. A l'issue de cette opération, ces derniers verront leur part au capital de leur filiale revenir de 45,5% à 34%. Les investisseurs privés ont d'aillleurs pu commencer à réserver leurs titres dès samedi dans les agences des réseaux des deux groupes bancaires mutualistes. Le placement auprès des gérants de portefeuille a démarré ce matin. Il se terminera le 6 décembre, date à laquelle le prix de cession sera fixé.

"Natixis est porteur d'une rélle dynamique de création de valeur pour ses actionnaires et les risques d'exécution du rapprochement sont limités", a insisté ce matin lors d'une conférence de presse Philippe Dupont, patron des Banques Populaires et président du directoire de Natixis. Pour s'assurer l'adhésion des investisseurs, l'équipe dirigeante de la banque a souligné la récurrence prévisible des revenus et des résultats- un terme cher aux boursiers - de Natixis du fait de son intéressement aux résultats des réseaux de l'Ecureuil et des Banques Populaires. "38% du résultat net de Natixis provient des activités de banque de détail de ses actionnaires de référence", rappelle ainsi Dominique Ferrero, membre du directoire.

Alors que les activités de banque de financement et d'investissement donnent partout en Europe des signes de ralentissement depuis le troisième trimestre, les dirigeants de Natixis ont tenu à rassurer la communauté financière. Et de rappeler le potentiel de développement induit par la complémentarité des activités issues des Caisses d'Epargne (Ixis CIB) et de Natexis Banques Populaires, le véhicule coté du groupe mutualiste qui a servi de réceptacle au rapprochement.

Philippe Dupont et son équipe ont ainsi eu à coeur de rappeler les objectifs financiers qu'ils se sont fixés pour Natixis: enregistrer une croissance annuelle de plus de 10% du produit net bancaire, parvenir à une rentabilité des fonds propres de 16% à l'horizon 2010 contre 12% pour Natexis Banques Populaires fin juin.


2.000 à 3.000 embauches prévues d'ici à 2010
La nouvelle banque d'investissement prévoit d'embaucher entre 2.000 et 3.000 personnes d'ici à 2010. Ces perspectives d'embauches entrent dans le cadre du plan de développement de la banque. Ces emplois supplémentaires se traduiraient par une hausse annuelle des effectifs de 3 à 4%. A ce jour, Natixis emploi 23.000 personnes. Si les fusions provoquent habituellement des licenciements, celle de Natexis et d'Ixis ne comporte des "zones de recouvrement marginales", selon le président du directoire de Natixis, Philippe Dupont.

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