Le taux de chômage américain recule encore à 4,7%

Le nombre de création d'emplois au mois de mars a dépassé les attentes des économistes. Les tensions inflationnistes liées à cette situation de 'trop plein" d'emploi augmentent la probabilité d'une prochaine hausse des taux aux Etats-Unis.

211.000 emplois créés, un taux de chômage de 4,7%: les chiffres de l'emploi américain du mois de mars sont encore meilleurs que ce qu'attendaient les économistes, qui tablaient sur 190.000 créations d'emplois et un taux de chômage inchangé à 4,8%. Déjà le rapport sur l'emploi de février avait confirmé que le marché avait retrouvé son dynamisme avec d'abondantes créations de nouveaux postes de travail malgré une légère remontée du taux de chômage à 4,8% des actifs.

Le département du Travail a cependant révisé en légère baisse les créations d'emplois des deux mois précédents, à 225.000 en février (contre 243.000 annoncé précédemment) et 154.000 en janvier (contre 170.000). "De sorte que les chiffres sont globalement conformes aux attentes des économistes, en raison de la révision en baisse de 34.000 emplois de janvier et février" souligne Michael Carey, chez Calyon.

Le tertiaire est le secteur qui a le plus créé des emplois en mars (202.000 au total). La hausse est surtout marquée pour les services aux entreprises (52.000) grâce aux créations de postes dans les cabinets d'architecture ou de services informatiques par exemple, et dans le secteur des loisirs (42.000), dopé par des embauches dans la restauration.

Le salaire horaire moyen a progressé sur le mois de 3 cents à 16,49 dollars. "Depuis un an, les salaires horaires ont progressé de 3,4%", a souligné Kathleen Utgoff, commissaire au bureau des statistiques sur l'emploi. La Réserve fédérale (Fed), qui avait relevé ses taux directeurs d'un quart de point à 4,75% lors de sa dernière réunion le 28 mars, devrait se trouver rassurée par cette très légère hausse en mars.

En revanche, la Fed pourrait davantage se préoccuper du potentiel d'inflation lié aux tensions sur le marché du travail, qui poussent les employeurs à relever les salaires. De fait, à 4,7%, le taux de chômage reste en deçà de ce que la Fed considère comme le plein emploi, ce qui témoigne d'une certaine surchauffe de l'économie. Du coup, le dollar a gagné du terrain face à l'euro sur des anticipations de renchérissement du loyer de l'argent outre-Atlantique. Ces chiffres ont en effet renforcé la probabilité de la poursuite d'une hausse des taux, qui s'était un peu atténuée ces dernières semaines. Après cette publication, l'euro reculait à 1,2200 dollar, contre 1,2224 dollar la veille au soir.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.