Fidèle à son poste de moteur de la croissance française, la consommation des ménages en produits manufacturés, qui représente 27% de la consommation totale, a augmenté de 0,9% en janvier, après une baisse de 0,5% en décembre. Sur un an, en janvier par rapport au même mois de 2005, les dépenses de consommation sont en hausse de 2,5%.

"Le bond de 3,4% des ventes de vêtements et de cuirs ont plus que compensé le recul du secteur automobile, de 3,3%", commente Laure Maillard, économiste chez Ixis. Corollaire au dynamisme du marché du logement, les ventes de mobilier ont continué leur progression, de 1,5% après une hausse de 2,8% en décembre.

Par ailleurs, le chiffre de décembre a été révisé en hausse de 0,5 point. Le trou d'air de la consommation en fin d'année 2005 n'a donc pas été si brutal. En démontre le détail du Produit intérieur brut (PIB) annuel publié hier, selon lequel le ralentissement de la croissance économique à 0,2% au dernier trimestre était essentiellement imputable à la contribution négative du commerce extérieur, et non au recul de consommation.

"Pour le moment, on ne perçoit donc pas de motif d'inquiétude pour la consommation des ménages en 2006, dans la mesure où le taux de chômage continuera de refluer et où les salaires donnent des signes d'accélération", estime Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi. L'économiste remarque néanmoins que pour consommer, les français arrêtent de remplir leur bas de laine et ont de plus en plus recours au crédit.


Le climat des affaires s'améliore grâce aux commandes
Autre bonne nouvelle ce matin dans l'Hexagone, le moral des industriels s'est nettement amélioré en février. L'indicateur du climat des affaires calculé par l'Insee a atteint 105, après s'être stabilisé trois mois de suite à 103. "Sous l'effet d'une demande jugée plus vigoureuse, l'indicateur synthétique du climat des affaires progresse nettement", souligne l'Insee. Selon les entrepreneurs, les carnets de commandes "se regarnissent et sont désormais relativement étoffés". La demande étrangère en particulier est jugée "vigoureuse".