La croissance mondiale devrait accélérer en 2006

Malgré le risque lié au pétrole, les gouverneurs des principales banques centrales sont optimistes pour la nouvelle année. Ce qui laisse présager de nouvelles hausses de taux.

Il y a tout lieu de croire que la tendance sera cette année à la hausse des taux. Réunis à Bâle aujourd'hui à l'occasion de la réunion bimestrielle du "G10" au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI), les gouverneurs des banques centrales (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, France, Canada, Suède, Belgique, Pays-Bas et Suisse) se sont accordés à dire que la croissance serait encore meilleure cette année qu'en 2005. "Nous n'excluons pas que la croissance mondiale soit un petit peu plus forte en 2006", a déclaré, au nom des gouverneurs, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet. En septembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) tablait sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 4,3% en 2005... comme en 2006.

"L'économie mondiale s'est avérée très résistante aux yeux des gouverneurs, particulièrement face à la forte hausse des prix de l'énergie", a souligné Jean-Claude Trichet. De son côté, le directeur du FMI Rodrigo Rato a insisté sur le fait qu'un baril de pétrole au-dessus de son niveau actuel de 64 dollars constituait un risque non négligeable pour la croissance mondiale cette année.

Le président de la BCE n'a même pas évoqué ses éternelles inquiétudes liées au protectionnisme. Les échanges mondiaux devraient "continuer à se développer sur un rythme important, peut-être même s'accélérer en 2006", a-t-il déclaré. Selon les prévisions de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le commerce mondial devrait progresser de 6,5% cette année, après une hausse de 9% l'an dernier.

Jean-Claude Trichet a également souligné que les investisseurs semblaient avoir repris confiance, particulièrement aux Etats-Unis et en Europe. "Il semble que nous assistions à une certaine reprise de l'investissement", a-t-il observé. "Nous allons peut-être voir les entreprises devenir plus actives". Autant de perspectives réjouissantes qui en disent long sur les prochaines décisions des réunions monétaires.

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