Les actionnaires d'Infogrames approuvent la restructuration financière

Le PDG du groupe lyonnais a obtenu de ses actionnaires réunis en assemblée générale extraordinaire le feu vert au plan qui prévoit de les diluer et de ramener la dette de près de 200 millions d'euros à moins de 24 millions. Le fonds d'investissement britannique Bluebay obtient deux sièges au conseil d'administration.

Réunis mercredi soir en assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de l'éditeur de jeux vidéos français Infogrames ont approuvé le plan de restructuration financière de la société. Celle-ci va pouvoir alléger le montant de sa dette qui le plombait depuis plusieurs années et hypothéquait toute perspective de redressement.

L'assemblée générale était convoquée pour la troisième fois, le quorum n'ayant pas été atteint lors des deux premières tentatives. Le PDG de la société lyonnaise (qui détient aussi l'éditeur de jeux vidéo américain Atari) Bruno Bonnell a défendu une nouvelle fois ce plan. Présenté pour la première fois en septembre, il va entraîner une forte dilution des actionnaires actuels au profit du fonds d'investissement britannique Bluebay, qui obtient deux sièges au conseil d'administration.

Le plan prévoit notamment une augmentation de capital de 74 millions d'euros, suivie d'une offre publique d'échange (OPE) visant les obligations convertibles ou échangeables en actions nouvelles ou existantes (Océanes) 2003-2009. A l'issue du plan, la dette, actuellement de près de 200 millions d'euros, devrait être ramenée à 24 millions d'euros.

Le marché misait depuis plusieurs jours sur une telle issue positive. Le titre a encore progressé de 9,59% mercredi à la clôture de la Bourse de Paris à 80 centimes d'euros après avoir bondi de 37,74% la veille et de 12,77% l'avant-veille. Le titre perd toutefois plus de 41% depuis le début de l'année.

Mercredi matin, l'éditeur de jeux vidéo français avait annoncé avoir réalisé un chiffre d'affaires de 105,5 millions d'euros au premier semestre de l'exercice 2006/2007, en baisse de 14,2% par rapport aux 123 millions d'euros pro forma réalisés un an auparavant. La perte opérationnelle courante (non auditée) pour la même période a été estimée à 33,4 millions d'euros, en recul par rapport à la perte de 45,4 millions d'euros pro forma enregistrée un an plus tôt.

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