Quand Zetsche se fait acteur pour la pub Chrysler

Chrysler risque d'avoir entâché les comptes de DaimlerChrysler au deuxième trimestre. Rien qu'en juin, les ventes ont chuté de 15% par rapport à l'année précédente. D'avril à juin, la dégringolade aura été de 12%. Pour stopper l'hémorragie, Dieter Zetsche, le président du groupe, s'est fait acteur. Pour convaincre les consommateurs américains des qualités des produits Dodge, Chrysler et Jeep, il est devenu le personnage principal de la nouvelle campagne de publicité. Sa bonne image, depuis qu'il a redressé la filiale américaine, doit faire basculer les coeurs. "A quoi vous attendiez vous" répond t-il à un consommateur ébahi qui lui a demandé par lettre s'il y avait vraiment de la technologie allemande dans sa Chrysler 300. "Nous avons inventé l'automobile" prouve t-il après s'être glissé sous la voiture pour lui démonter le système de suspension made by Mercedes. Les publicitaires ont volontairement forcé son accent allemand et joue sur sa moustache de phoque qui a toujours subjugé les Américains. "La campagne doit démontrer que l'association de deux grands constructeurs a aboutit à la meilleure technologie qui se retrouve aujourd'hui dans les produits" justifie la filiale. Huit ans après la fusion, Chrysler a définitivement renoncé à son indépendance.Cinq spots au total ont été tournés sous le slogan "Ask Dr. Z", montrant un Dieter Zetsche aussi à l'aise dans les virages extrêmes qu'en technicien ou en pro de la balle. Une animation en dessin animé du patron du groupe allemand se charge aussi d'élucider toutes les questions que les consommateurs peuvent envoyer via internet. La campagne lancée le 1er juillet accompagne la sortie de huit nouveaux produits d'ici à la fin de l'année et doit prouver, à l'heure ou les consommateurs américains prennent conscience de l'enjeu essence, qu'ils peuvent avoir confiance dans les moteurs Chrysler, à base de technologie allemande. En 23 jours, le site avait déjà reçu quelque 435.500 visiteurs et Dr Z. répondu à plus de 2,57 millions de questions. En sus, Chrysler promet les mêmes prix que ceux offert à ses employés, un financement à 0% et la possibilité de renvoyer la voiture dans les trente jours pour les déçus. Des remises lourdes qui se font sentir dans les comptes qui seront publiés jeudi. Les analystes tablent en moyenne sur un chiffre d'affaires de Chrysler en recul de 2% mais sur un bénéfice opérationnel en dessous des 100 millions d'euros. Certains n'excluent pas une chute dans le rouge. Entre avril et juin 2005, la filiale américaine avait encore engrangé 544 millions.
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