Le gouvernement de centre-droit tchèque a présenté ce mardi son programme de réformes économiques et sociales qui inclut notamment l'instauration d'un impôt à taux unique ("flat tax") de 15%, a indiqué le Premier ministre, Mirek Topolanek. Le projet, qui doit encore obtenir le feu vert des députés pour entrer en vigueur à partir de début 2008, prévoit aussi de baisser de 24 à 19% l'impôt sur les sociétés en 2010 et d'augmenter de 5 à 9% le taux réduit de TVA.

Sont également prévues des modifications dans le secteur de la santé publique et des retraites, ainsi que de nombreuses suppressions d'emploi dans le secteur public. "Il nous faut arrêter l'actuelle expansion des dépenses, surtout des dépenses obligatoires. Si la réforme n'est pas adoptée, les dépenses obligatoires seront en 2009 pratiquement identiques aux dépenses du budget d'Etat", a déclaré Mirek Topolanek, en ouverture d'un forum économique.

"Sans ces réformes, nous ne pourrions pas songer à l'adoption de l'euro", prévue à l'horizon 2012, a-t-il souligné en affirmant que la République tchèque avait devant elle "les trois dernières années pour faire quelque chose avec les finances publiques".

Installé mi-janvier, le cabinet tripartite formé du parti civique démocratique (ODS) de Mirek Topolanek, des chrétiens-démocrates (KDU-CSL) et des Verts a déjà fait savoir qu'un échec éventuel des réformes proposées ouvrirait la voie à des élections anticipées. Le projet doit être débattu en juin devant la chambre basse du parlement où la coalition ne dispose pas d'une majorité suffisante avec ses seuls élus. L'opposition, qui regroupe les sociaux-démocrates (CSSD) et les communistes (KSCM), se montre très hostile à la réforme qui favorise, selon elle, les revenus élevés.