Pour Sarkozy, l'avenir de Gaz de France ne passe par forcément par Suez

Le candidat UMP à l'élection présidentielle dit "réfléchir" à l'avenir de Gaz de France censé fusionner à partir de cet été avec Suez. Sur Airbus et EADS, il faut à ses yeux remettre à plat la question de l'actionnariat et celle du plan d'économie.

Invité jeudi soir sur France 2, le ministre de l'Intérieur et surtout candidat UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il souhaitait "réfléchir" à l'avenir de Gaz de France, qui ne passe pas nécessairement selon lui par une fusion avec Suez.

"Gaz de France c'est une entreprise qui achète du gaz mais qui n'en produit pas, a-t-il dit. Mais Est-ce qu'il faut adosser cette entreprise qui achète sur un autre acheteur ? Pourquoi pas, on peut en discuter. Ou est-ce qu'il faut réfléchir à un producteur ? La question mérite d'être posée."

"Gaz de France achète du gaz, Suez achète du gaz et de l'électricité. Si on les fusionne tous les deux, la taille est plus importante. Donc on peut espèrer qu'ils aient des prix moins chers. Mais si j'étais président de la République, je pourrais aussi réfléchir (pour savoir) si Gaz de France-Suez ou Gaz de France seul (...) n'aurait pas intérêt à se tourner du côté de producteurs de gaz pour faire une grande entreprise qui produirait du gaz et le commercialiserait. Ce n'est pas absurde."

Sur les difficultés d'Airbus (avec son plan d'économie Power 8) et de sa maison-mère EADS, Nicolas Sarkozy, a affirmé jeudi soir que "l'Etat doit constituer un nouvel actionnariat pour Airbus" pour que "l'Etat n'ait pas à s'en occuper"."Il y a besoin d'un plan. Power8, ce n'est pas forcément celui-là".

"Ce n'est pas l'Etat allemand ou l'Etat français qui peut gérer Airbus. (...) Résoudre le problème de la gouvernance, c'est impossible tant qu'on n'a pas résolu le problème des actionnaires", a ajouté le candidat UMP.
"Quand j'entends dire qu'un actionnaire, Daimler, demande des dividendes pour rémunerer son capital dans une entreprise qui fait 10.000 licenciements, je ne peux l'accepter", a-t-il affirmé.

Selon lui, "il faut poser la question de confiance aux actionnaires: si vous restez dans le capital, il faut croire dans l'entreprise et participer" à son développement. Pour M. Sarkozy, "il faut faire entrer de nouveaux actionnaires privés, des actionnaires financiers et un actionnaire industriel pour piloter la boîte".

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