SAS chiffre à 40 millions d'euros la mise en quarantaine des Dash Q400 du canadien Bombardier

Après un nouvel incident samedi sur un Dash, la compagnie scandinave annonce qu'elle cloue au sol les appareils de ce type en sa possession. Le retrait des avions Q400 de la flotte de SAS aura un impact négatif de 300 à 400 millions de couronnes suédoises (33 à 43 millions d'euros).

La série noire continue pour le constructeur canadien Bombardier. Le groupe aérien Scandinavian Airlines Systems (SAS) a annoncé ce dimanche qu'il cessait immédiatement d'utiliser les avions de type Dash Q400 fabriqués par ce constructeur en raison de plusieurs accidents.

Le retrait des avions Q400 de la flotte de SAS aura un impact négatif de 300 à 400 millions de couronnes suédoises (33 à 43 millions d'euros) pour le reste de l'année, selon une estimation préliminaire du groupe aérien Scandinavian Airlines Systems (SAS).

"Suite aux récents événements impliquant les avions de type Dash 8 Q400, la direction de SAS (...) a décidé d'arrêter immédiatement d'utiliser ce type d'appareils", a annoncé le groupe dans un communiqué. "La confiance dans les Q400 a considérablement diminué et nos clients ont de plus en plus de doutes en ce qui concerne les vols à bord de ce type d'appareils. Par conséquent, avec l'approbation du conseil de direction, j'ai décidé de retirer immédiatement du service les Dash 8 Q400", a expliqué le PDG du groupe SAS, Mats Jansson.

Samedi, un appareil Q400 de SAS avait procédé à un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Copenhague en raison d'un train d'atterrissage défectueux, avec 44 personnes à bord. On ne déplore aucun blessé dans cet incident, le dernier d'une longue série de problèmes qui s'étaient produits en septembre.

Réagissant à l'annonce de l'immobilisation de ses appareils, le constructeur canadien Bombardier a affirmé ne pas recommander aux exploitants de maintenir leurs appareils Q400 au sol, estimant qu'il n'y avait pas de lien entre l'incident de samedi et les précédents impliquant des Q400. Bombardier a assuré apporter "son soutien complet" au transporteur scandinave. Une équipe de sécurité aérienne et technique se rendra sur place pour soutenir et assister les autorités dans leur enquête, a indiqué le constructeur canadien, en précisant qu'il "ne pourra pas commenter ou spéculer sur la cause de cet incident jusqu'à la conclusion de l'enquête".

SAS possède au total vingt-sept appareils de ce type, dont seize appartenant à SAS Danemark.

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