Alors que les marchés ont les yeux braqués sur les banques pour tenter d'évaluer l'impact de la crise du "subprime" (crédit hypothécaire à risque) sur leurs comptes, la banque SEB a publié ce matin des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le troisième établissement bancaire scandinave a ainsi dégagé sur les trois derniers mois un bénéfice net de 3,1 milliards de couronnes suédoises (337 millions d'euros), en progression de 1,3%, là où les analystes sondés par l'agence SME Direkt tablaient sur 2,84 milliards (308,5 millions d'euros), c'est-à-dire en repli de près de 7%. Le titre a, du coup, ouvert en hausse de 1,85% à l'ouverture de la Bourse de Stockholm, sur un marché en progression de 0,48%.

A la publication de ses résultats, des analystes interrogés par Bloomberg estiment avoir été rassurés par l'état des comptes de SEB, en soulignant la bonne diversification de ses sources de revenus et surtout la maîtrise de ses coûts. Les provisions pour mauvaises créances s'élèvent à 189 millions de couronnes suédoises alors que le marché avait anticipé un montant nettement supérieur à 274 millions de couronnes.

Néanmoins, même si son produit net bancaire progresse de 0,5%, à 9,5 milliards de couronnes suédoises (1 milliard d'euros), la banque indique que la crise des "subprime" aux Etats-Unis a eu un impact négatif sur ses revenus financiers qui accuse une chute de 82%, à 163 millions de couronnes. Mais ces derniers ont été compensés par la hausse de ses revenus issus des intérêts sur crédit et des commissions qui ressortent en hausse de respectivement de 12% et de 9% sur le troisième trimestre.

Fin septembre, la presse scandinave avait fait état d'un intérêt de SEB pour racheter la participation de 19,9% du gouvernement suédois dans son homologue Nordea. D'après le quotidien Dagens Industri, SEB qui plancherait sur ce projet depuis six mois, serait disposé à débourser 138 couronnes par action. Depuis, le marché se prépare à un scénario de fusion entre les deux établissements.