Le co-fondateur de la Confédération Paysanne a expliqué ce matin lors d'une conférence de presse à Saint-Denis qu'il n'est pas le candidat d'un parti et que sa candidature est "une candidature collective" fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires. Son programme reprend les propositions des "collectifs antilibéraux". Outre l'instauration d'une VIe République favorisant une "démocratie citoyenne", une large place sera faite à l'écologie en prônant un nouveau modèle de développement avec un moratoire sur le nucléaire et les OGM. Il entend également répondre à l'urgence sociale.

Evidemment, la candidature de José Bové complique la donne à gauche de la gauche. Sous la bannière de l'antilibéralisme, elle s'ajoute à celles de Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO) et Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des travailleurs. Après le retrait de l'écologiste Nicolas Hulot, le paysan du Larzac reste toutefois la seule personnalité de la société civile susceptible de séduire l'électorat du PS qui ne se reconnaît pas en Ségolène Royal.

Par ailleurs, le militant anti-OGM pourrait se retrouver dans la situation inédite d'être candidat à l'Elysée et derrière les barreaux. La Cour de cassation doit en effet rendre le 7 février prochain sa décision sur son pourvoi contre une condamnation à quatre mois fermes pour un arrachage d'OGM fin 2005. Il assure ne pas redouter d'avoir, le cas échéant, à mener campagne depuis sa cellule. Peut-être même au contraire.