Les Nations Unies craignent une "guerre civile mondiale" à cause du changement climatique

La fonte des glaciers ou l'explosion du nombre de "réfugiés climatiques" due à la montée des océans est susceptible de déstabiliser des régions entières, selon un rapport de l'ONU.

"La lutte contre le changement climatique sera un thème principal de la politique de la paix au 21ème siècle" ! Tel est le constat d'une étude du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) publiée ce lundi (*) à Bali, en Indonésie, où se tient une conférence internationale sur le climat qui doit lancer un cycle de négociations internationales sur l'après-Kyoto, arrivant à échéance en 2012, afin d'encadrer la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon ce rapport, le réchauffement climatique pourrait provoquer une "guerre civile mondiale" en exacerbant des tensions latentes entre des populations. Les zones à risque d'insécurité accrue seraient notamment situées dans le nord et le sud de l'Afrique, ainsi que dans la région sahélienne et la Méditerranée. Les autres points chauds potentiels sont l'Asie Centrale, l'Inde, le Pakistan le Bangladesh, la Chine, certaines parties des Caraïbes et du golfe du Mexique, ainsi que les régions andines et amazoniennes de l'Amérique latine.

Pour empêcher une telle catastrophe, le rapport encourage les gouvernements participant à la "Conférence des Nations Unies sur la convention du changement climatique" à Bali à adopter des réductions de CO 2 profondes et décisives ainsi que soutenir l'adaptation ou "la protection contre le climat". Le rapport suggère quatre "constellations de conflit" causées par le climat : la dégradation des eaux douces ; le déclin de la production alimentaire ; l'augmentation des tempêtes et inondations ; et les migrations causées pour des raisons environnementales.

Selon le professeur allemand Hans Schellnhuber, auteur principal du rapport du PNUE, des événements météorologiques extrêmes tels que les impacts de la fonte des glaces, l'assèchement de grands systèmes forestiers et la hausse du nombre de réfugiés climatiques, risquent de dépasser la capacité de gouvernance de nombreux pays. "Cela pourrait entraîner de la déstabilisation et de la violence compromettant la sécurité nationale et internationale à un nouveau niveau".

Et Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, d'enchaîner : "cependant, si nous pouvons lutter contre le changement climatique et protéger les économies contre le climat, peut-être le monde s'unira-t-il autour des autres défis pressants, du déclin de la biodiversité et de la perte de ressources marines à la conception d'un régime de commerce mondial plus intelligent, juste et durable".

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